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Constantine
Pour d'autres «ponts»
Publié dans Info Soir le 08 - 03 - 2007

Vécu n Plusieurs jeunes disent étouffer dans la ville. Un parmi eux, tente l'évasion en allant écouter les belles histoires d'antan.
Les jeunes constantinois connaissent mal — ou si peu — l'histoire de leur ville, l'antique Cirta, qui s'est pourtant enrichie, au fil des siècles, d'une multitude de civilisations, notent les plus anciens habitants de cette cité qui soulignent la nécessité de jeter «d'autres ponts». Constantine, s'est drapée, tour à tour, de la cape romaine, du burnous berbère, des tuniques byzantines, du kaftan turc et du qumbaz d'Arabie.
La découverte, en 1945, d'outils préhistoriques sur le plateau du Mansourah, permet d'estimer à un million d'années l'occupation du rocher par les australopithèques. Cependant, se plaignant du «manque d'espaces de divertissement et d'expression», de nombreux jeunes se sentent «étouffer» dans cette ville affectueusement surnommée «cité du hawa» (l'air pur), pour se «réfugier» dans des cybercafés, en quête de liens avec le monde extérieur et «fuir par le biais de l'esprit», déclare sans rire, Karim du haut de ses 23 ans.
Il avoue pourtant, n'avoir jamais cherché à comprendre les secrets de cette ville et de sa structure peu ordinaire : «j'ai grandi sans jamais me poser de questions, même sur les noms, curieux, des rues ou sur leur origine, parce que c'était comme ça avant moi et puis, personne n'en a jamais parlé devant moi.» A l'évidence, vérité que le jeune Karim déclare ignorer, ces noms portent, en eux, l'histoire de l'endroit, telle La Brèche (actuellement place des martyrs, située au cœur même de la ville) et qui comme son nom l'indique, se situe à l'endroit où l'armée coloniale, à l'aide de ses canons, a creusé «une brèche» dans le mur de l'enceinte de la ville, le 13 octobre 1837, malgré une farouche et héroïque résistance d'Ahmed Bey. Patiemment, et avec beaucoup de magnanimité envers le jeune homme, un vieux, Hadj El-Hachemi, raconte «sa» Constantine de l'époque et témoigne d'une ville «attachante, vibrante au rythme du malouf et au son des sabots des chevaux traînant, joyeusement, les calèches».
Du coup, Karim n'a plus le même regard, prouvant qu'entre les deux générations, à défaut de communication, il y a une histoire.
Toute une histoire qui mériterait d'être mieux connue, car c'est celle de la ville, de la vieille ville et de tous ceux qui l'ont occupée. Constantine reste cette ville pittoresque à souhait. Ce vieux rocher que les jeunes d'aujourd'hui, même s'ils soutiennent par bravade le contraire, seraient encore plus malheureux de le quitter.
Il tombe sous l'évidence que malgré Sidi-M'cid, Sidi-Rached et d'autres ouvrages érigés pour réunir les deux rives du Rhummel, et en soupesant tout ce que le jeune Karim ignore de la ville où il est né, d'autres ponts, d'une autre nature, méritent d'être jetés entre les témoins d'hier et les acteurs d'aujourd'hui.


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