Opacité Rumsfeld a admis ne pas avoir une vision parfaite de l'ennemi qui s'attaque aux Américains en Irak. Les Etats-Unis ont affiché dimanche leur détermination à poursuivre leur guerre contre le terrorisme et leur action en Irak, en dépit du nouveau coup dur essuyé par George W. Bush, avec l'attaque la plus sanglante ciblant les troupes américaines depuis six mois. Quinze soldats «probablement américains» partant en permission ont été tués et 21 blessés lorsque leur hélicoptère a été abattu près de Bagdad. Par ailleurs, deux civils américains travaillant pour le Pentagone ont été tués par l'explosion d'une bombe à Falloujah, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Bagdad. La Maison-Blanche a réaffirmé dimanche la volonté des Etats-Unis de rester en Irak et de combattre «les terroristes», a déclaré un porte-parole de la Maison-Blanche. De son côté, M. Rumsfeld a souligné qu'il ne voyait pas la nécessité d'envoyer des troupes supplémentaires en Irak et a précisé que les Etats-Unis procédaient au rappel d'éléments des anciennes forces de Saddam Hussein, pour les incorporer dans la nouvelle armée irakienne en cours de formation. Rumsfeld a admis ne pas avoir une vision parfaite de l'ennemi qui s'attaque aux Américains en Irak, tout en assurant qu'une coordination existe entre des combattants étrangers et des partisans du parti Baas. Par ailleurs, l'Allemagne et la France ont fait part de leur émotion après les morts provoquées par la destruction de l'hélicoptère. Le chancelier allemand Gerhard Schröder a présenté dimanche ses condoléances au président George W. Bush, selon un communiqué du gouvernement allemand. Le ministre des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, a adressé dimanche un message à son homologue américain, Colin Powell, dans lequel il a exprimé sa «profonde émotion». Après le drame de l'hélicoptère, l'administrateur civil américain en Irak, Paul Bremer, a déclaré que des membres d'Al-Qaîda s'infiltraient en Irak par la Syrie qu'il a appelée à faire preuve d'une «meilleure coopération» pour empêcher «les terroristes d'entrer en Irak». Un porte-parole a affirmé que l'hélicoptère, utilisé habituellement pour le transport de troupes, avait été touché par «une arme non identifiée».