Résumé de la 1re partie n Ouarda, la femme de Si Slimane, est sur le point d'accoucher. Elle a déjà perdu quatre enfants, elle attend ce dernier avec impatience. Il croise son frère Omar sur le perron. Il vient de rentrer, il est tout trempé. — Où vas-tu ? demanda Omar. — Chercher la sage-femme ! — Je croyais qu'elle allait venir d'elle-même, sinon, je serais passé la prendre.. — Elle a eu une panne... — Je vais retourner en ville, dit Omar. — Non, non, tu es trempé, va te changer, dis à ta femme d'aller tenir compagnie à Ouarda... — J'y vais. Il entre dans la maison, tandis que Slimane, fouetté par le vent, se dirige vers le garage. Il voit de la lumière dans la maison du jardinier. Il se rappelle alors ce que lui a dit Ouarda : la femme du jardinier s'apprête également à accoucher. Il se dirige vers la petite maison et frappe. Aïssa le jardinier vient lui ouvrir. — alors, Aïssa, comment va ta femme ? Elle a accouché ? — Pas encore, Sidi... et Lalla Ouarda ? — elle aussi n'a pas encore accouché. Je vais chercher la sage-femme, elle les assistera toutes les deux ! — nous avons fait venir une qabla, sidi... — Une qabla ? s'étonne Slimane... Ah, oui, une accoucheuse... Eh bien, si jamais elle a besoin d'un coup de main, la sage femme le lui donnera ! — Merci, Sidi Slimane va, cette fois-ci, vers le garage, il prend la voiture et s'en va. La pluie tombe toujours. Des cris de douleurs sortent de la maison du jardinier. Sa femme est sur le point d'accoucher... Dans la villa, Ouarda gémit aussi. Entendant les cris de la femme du jardinier, elle lève la tête. Elle se retourne vers Samia, sa belle- sœur, qui l'a rejointe. — Qu'est-ce que c'est ? — C'est Assia, la femme du jardinier, elle accouche ! — Toute seule? gémit Ouarda — Non, il y a une accoucheuse avec elle... — Madame Duchamp, ma sage-femme... Elle pousse aussitôt un cri et se lève. — J'ai mal, j'ai mal... Samia lui tient la main. — Courage, la sage-femme va arriver ! — ?a vient, ça vient ! Elle crie plus fort : quelque chose vient de se répandre sur le sol : elle perd ses eaux ! — Mon Dieu ! Mon Dieu ! crie-t-elle, mon bébé... mon bébé... Je ne veux pas le perdre ! — Et la sage-femme qui n'arrive pas, dit Samia... — L'accoucheuse... L'accoucheuse qui est chez la femme du jardinier, s'il te plaît, va la chercher — Je vais aller, dit Samia! (à suivre...)