Initiative n Fort de son poids économique, le Japon qui se cherche un rôle de médiateur au PO a réuni Israéliens et Palestiniens pour une conférence de deux jours sur le processus de paix. Cette conférence, qui vise à revitaliser l'économie palestinienne en créant un «corridor de paix et de prospérité» le long du Jourdain, réunit le vice-Premier ministre israélien Shimon Peres, le négociateur palestinien en chef Saeb Erakat et le conseiller spécial du roi de Jordanie Farouk Kasrawi. L'initiative s'inscrit dans le cadre d'engagements en faveur de la paix lancés par l'ex-Premier ministre Junichiro Koizumi lors d'une tournée au Proche-Orient en juillet 2006. Le plan économique japonais consiste à ériger un parc agro-industriel en Cisjordanie avec l'objectif de réduire l'écart de revenus entre Palestiniens et Israéliens. Il fait partie des «efforts à long terme pour parvenir à la coexistence et à la prospérité entre les deux peuples», a expliqué l'émissaire spécial japonais pour le Proche-Orient Tatsuo Arima. «Avec cette idée, le Japon espère apporter un sentiment d'espoir et de confiance parmi les populations de la région», a ajouté le diplomate nippon. M. Peres s'est rallié à l'initiative de Tokyo, estimant que, malgré la stagnation du processus de paix, «de meilleures relations dans le domaine économique auront un impact très positif sur les négociations politiques». «Il n'est pas besoin d'attendre pour améliorer le niveau de vie en construisant des zones industrielles, en produisant des hautes technologies et en favorisant de nouveaux échanges économiques», a-t-il plaidé. De son côté, M. Erakat a lui aussi approuvé le plan japonais qui pourrait selon lui avantageusement compléter le processus politique. «Il est inutile de perdre du temps. L'heure est aux décisions. L'idée d'un corridor de paix et de prospérité est une idée d'avenir», a affirmé le négociateur palestinien. Cette initiative nippone, si elle est suivie d'autres, marquerait peut-être le début d'une «alternative» qui bousculerait le rôle de médiation monopolisée jusqu'à présent par les USA, qui n'ont jamais caché leur tendance flagrante et leur impartialité envers l'Etat hébreux et dont la politique de rétablir la paix au PO, a échouée. Le Japon, deuxième puissance économique mondiale, va certainement utiliser son poids économique surtout pour aider les Palestiniens à améliorer leurs conditions de vie et ainsi atténuer la crise économique de la population palestinienne. Car il ne faut pas oublier que parmi les raisons qui poussent les Palestiniens à refuser, sous le Gouvernement de Hamas, toute concession à Israël, c'est surtout le blocus économique imposé par les Israéliens et l'UE. Mais sans le soutien politique des pays arabes surtout pour cette initiative japonaise pour qu'elle trouve l'écho nécessaire et motiver d'autres puissances pour y contribuer, l'initiative japonaise risque de passer inaperçue et sera occultée par la politique «protectrice» envers Israël, des USA.