L'apport des différents acteurs de la société et leur aide aux repris de justice dans leurs efforts de réinsertion feront l'objet d'un séminaire national qui aura lieu du 21 au 23 mars. C'est ce que nous a appris Me Ammar Hamdini, président de l'Organisation nationale pour l'insertion des prisonniers et des repris de justice, organisatrice de ce séminaire, en étroite collaboration avec son bureau au niveau de la grande circonscription de Touggourt. L'objectif du séminaire, selon Me Hamdini est de regrouper les représentants de la société civile de toutes les wilayas devant toutes les parties qui peuvent jouer un rôle pour faciliter l'insertion du repris de justice. «Nous attendons de ce séminaire que la société civile puisse jouer son rôle avant le crime et après», dira-t-il. Le séminaire regroupera 500 participants dont les représentants du ministère de la Justice, le mouvement associatif, les directeurs des établissements pénitentiaires et des prisons, des psychologues et médecins, la direction de l'emploi de la wilaya de Ouargla, des docteurs et enseignants universitaires, la direction des Affaires religieuses, la DJS, l'éducation et la formation professionnelle, des représentants du Sénat et de l'APN. Les repris de justice seront également présents en compagnie de leurs familles, nous apprendra M. Hamdini. Trois thèmes seront discutés durant ces trois jours : le crime, la réalité des prisons et l'insertion et ce, sous forme de conférences et ateliers au centre scientifique et le siège de la commune de Touggourt. Nos prisons abritent 53 000 détenus à travers le territoire national, selon M. Hamdini qui se réjouit de ce que 385 repris de justice aient pu avoir accès à des emplois à Annaba, à titre de référence. Le président de l'organisation se félicite, en outre, des résultats scolaires satisfaisants de quelques prisonniers qui malgré les peines décidées à leur encontre, suite à leurs crimes, poursuivent leurs études à l'exemple de Kheirredine 26 ans, qui, condamné à perpétuité pour homicide volontaire, a réussi l'examen de 9AF avec 14 de moyenne, un autre a eu le baccalauréat avec une excellente moyenne de 17/20. «En 2006, 600 prisonniers ont eu le BEF et 750 le baccalauréat», dira Me Hamdini.L'organisation, créée en mars 2003, compte actuellement plus de 200 000 adhérents à travers le territoire national.