Vocation n Réputée pour son activité et sa production halieutique, la wilaya compte développer le secteur de la pêche par le renouvellement et la modernisation de sa flottille. Ainsi, des mesures ont été prises en vue de permettre l'octroi de crédits pour l'acquisition de chalutiers, de licences d'importation de matériels et d'équipements de pêche, d'attribution de petits métiers, de réhabilitation de la flottille existante aux normes internationales en développant des unités de soutien à l'outil de production, a indiqué le directeur de la pêche de la wilaya d'El-Tarf. Grâce à ces mesures, a-t-il révélé, la flottille de pêche est composée, à l'heure actuelle, de 8 chalutiers, 46 sardiniers, 62 «petits-métiers» et 110 plaisanciers pour une production moyenne de 3 340 tonnes de poisson tout genre confondu dont 2 569 tonnes de poissons bleus, 511 tonnes de poisson blanc, en plus de 84 tonnes de crustacés, de 175 tonnes de squales et d'espadons et 2 191 tonnes de sardines. D'un autre côté et au regard de l'importance de la côte, dont le fond est accidenté et afin d'encourager la pêche artisanale, les responsables du secteur ont retenu 8 plages d'échouage qui pourront accueillir 100 embarcations pour une production de 280 tonnes de poissons avec une création de 200 postes d'emploi. Le directeur de la pêche a soutenu, par ailleurs, que la production halieutique, toutes espèces confondues «demeure en deçà des espoirs escomptés et pourra connaître une autre dimension avec la réalisation du nouveau port de pêche d'El- Kala». Cette nouvelle infrastructure portuaire dont les travaux de réalisation ont été relancés récemment, a une capacité d'accueil de 142 nouvelles embarcations de différentes dimensions. A noter aussi que pour l'aquaculture, le lac Mellah représente un modèle du genre dans la wilaya. Cent mille poissons dont le mulet, la dorade, le sar et la crevette «y vivent», et représente une production de 40 tonnes de poissons par an, traitée chaque année, dans cet étang qui communique avec la mer par un chenal naturel nécessitant toutefois un entretien permanent. Au niveau du lac Oubeira, il est produit 70 tonnes de poissons dont la carpe, le mulet et l'anguille. De son côté, le lac Tonga constitue «le milieu idéal» pour le développement et la pêche de l'anguille dont la production est orientée vers l'exportation. «Le développement de l'aquaculture dans son ensemble et, en mer ouverte en particulier, constitue un autre défi pour la wilaya d'El- Tarf où des études sont menées à l'heure actuelle pour déterminer le système de filière et de cages flottantes à mettre en place», a indiqué le directeur de la pêche de la wilaya. L'objectif attendu par cette filière est la création de 420 nouveaux postes d'emploi», a ajouté le même responsable.