Résumé de la 33e partie n Ouarda accouche d'un garçon : c'est un prématuré, mais viable. Samia est en proie au désespoir... il faut aller la voir, dit Omar. — tu ne voudrais pas que je la félicite, dit Samia, amère. — Oui, tu dois la féliciter... D'abord parce que c'est ta belle-sœur, ensuite, parce que tu vis sous son toit ! — Un garçon... C'est tous mes rêves qui s'effondrent... — Un de nos garçons pourra toujours épouser la fille de Slimane. — Qu'importe, la fille n'aura pas grand-chose ! — comment tu peux le savoir ? Elle a droit, elle aussi, à l'héritage. — Tu connais les traditions, chez nous... Les filles abandonnent l'héritage aux garçons... Et si les frères se montrent généreux, c'est juste pour donner des bribes... — allons, allons, cesse de penser à cela. Allons voir Ouarda. Slimane pourrait trouver suspect qu'on ne rende pas visite à sa femme ! Elle se lève à contrecœur. — Ne fais pas cette tête d'enterrement... N'oublie pas que c'est un heureux événement ! — un malheureux pour nous, répond la jeune femme. Mais dans la chambre de Ouarda, elle feint d'éclater de joie. — Ouarda, quel bonheur ! Elle l'enlace, puis la relâche, pour féliciter Slimane, qu'elle a oublié de féliciter tout à l'heure, dans les couloirs. Puis elle fait semblant de pousser des youyous. – Quelle joie ! quelle joie ! — Merci, merci, dit Ouarda. L'accouchement, inattendu, l'a épuisée, mais elle est radieuse. — Je suis heureuse, dit-elle. — Un garçon, c'était inespéré... Ouarda regarde son mari, qui ne cesse de sourire. — C'est Slimane qui est heureux, dit-elle. — Oui, dit-il, je suis heureux ! Je remercie Dieu d'avoir sauvé notre enfant ! Le visage de la jeune femme se rembrunit. — Et dire que j'ai failli le perdre ! — Ne pense plus à cela, dit Slimane. Samia interroge. — Où est le bébé ? — On l'a mis sous couveuse, dit Slimane. Nous irons le voir tout à l'heure. — Vous êtes sûrs qu'il va bien ? insiste Samia. — Bien sûr... Et d'après mon ami, le médecin, c'est un beau bébé ! — j'ai hâte qu'on me l'amène, dit Ouarda. — Ne t'impatiente pas, il est entre de bonnes mains... Je vais payer une infirmière pour qu'elle s'occupe exclusivement de lui... — Dieu merci, dit Ouarda... Mon bébé est vivant... Et c'est un garçon ! (à suivre...)