Parmi les préoccupations soulevées par les pharmaciens figure le prix référentiel qui demeure le problème principal qui les oppose au ministère du Travail et de la Sécurité Sociale. Pourtant, le département de Tayeb Louh avait annoncé, il y a à peine quelque mois, que les dysfonctionnements relevés dans l'ancienne convention liant les officines pharmaceutiques à la Cnas ont été corrigés et que de nouvelles marges bénéficiaires «plus incitatives» seront prochainement annoncées. Toujours dans le cadre de l'actualisation de cette convention et concernant le tarif de référence, Tayeb Louh a exprimé son souhait de trouver une solution avec l'ensemble des partenaires (producteurs, pharmaciens et médecins) et qui serait bénéfique aux malades. Les nouvelles mesures incluses dans la nouvelle convention ont pour objectif, «d'équilibrer les dépenses de la Cnas en assurant une qualité des soins avec des coûts étudiés», assure la même source. Les ajustements apportés à cette convention, dont la majorité de ses clauses répondent, à en croire la même source, aux doléances exprimées par les pharmaciens d'officines va dans le sens de la politique nationale visant à encourager la consommation du médicament générique. Il est, cependant, difficile de faire admettre aux pharmaciens privés qui deviennent de plus en plus impatients face à ces mesures qui tardent à voir le jour, que le problème de la marge bénéficiaire sera résolu. Ces marges devraient, en principe, concourir à inciter les consommateurs à se tourner davantage vers le médicament générique. Le syndicat des pharmaciens privés estime que le relèvement de la marge bénéficiaire de 50 % pour certains médicaments est devenu indispensable. Elle doit être assimilée dans la catégorie des produits subventionnés par l'Etat à l'image du pain, lait ou l'essence qui ont été constamment augmentés, contrairement à cette marge qui est resté au même niveau depuis 20 ans.