La deuxième réunion d'évaluation du conseil chargé du suivi de l'accord d'association avec l'Union européenne, depuis son entrée en vigueur le 1er septembre 2005, se tiendra le 24 du mois en cours au Luxembourg. L'information a été donnée par l'ambassadeur de l'Union européenne en Algérie, Wolfgang Plasa, hier, lors de son passage au forum d'El-Moudjahid, à l'occasion de la célébration du 50e anniversaire de la signature du traité de Rome. Le chef de la délégation de la Commission européenne en Algérie a indiqué qu'il sera question lors de cette réunion de l'installation des sous-comités chargés du suivi technique de l'évolution de l'application de l'accord dans l'objectif de la mise en place de son cadre institutionnel. S'agissant des craintes suscitées par les différents acteurs économiques et politiques quant aux retombées de l'accord sur l'économie algérienne, Wolfgang Plasa profitera de l'occasion pour rappeler que l'Algérie n'est pas encore membre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), ce qui rend difficile pour elle de tirer profit des services offerts par l'Union européenne. «L'Algérie doit s'intégrer à un système économique multilatéral», dira-t-il. A une question d'actualité, celle de la constitution d'une Opep du gaz, le diplomate dira que l'Europe n'a aucune crainte par rapport à un tel projet, car «c'est une organisation qui, si elle venait à voir le jour, ne changerait en rien le processus actuel dans lequel le prix du gaz est indexé sur celui du pétrole». Abordant le sujet de l'émigration, le représentant de l'UE défendra l'idée d'une politique d'émigration sélective, car, soutient-il, «l'Europe n'a pas de capacité d'absorption illimitée». Le chef de la délégation européenne a, par ailleurs, plaidé pour un marché maghrébin commun pour mieux organiser l'économie de la région. Là, le diplomate européen souhaite que les pays de l'UMA surmontent les problèmes qui les empêchent de construire un marché commun. Selon lui, la solution passe par l'intégration dans l'économie multilatérale qui élimine les frontières politiques. Ainsi, dira l'orateur, les conflits territoriaux disparaîtront, allusion faite au conflit du Sahara occidental qui constitue un obstacle majeur à l'édification d'un marché maghrébin commun, comme c'est le cas au sein de l'Union européenne où les problèmes liés à la culture, à la religion, à la langue… ne se posent pas.