Les champs de verdure, qui s'étendent à perte de vue à Rahmania et qui fournissaient des fruits et des légumes pour la région et pour le reste du pays, semblent en voie de disparition pour se transformer en un souvenir lointain. En témoignent ces clôtures métalliques qui entourent les plantations d'abricotiers, d'orangers et d'autres arbres fruitiers. En effet, dans quelques années, ces derniers vergers de la Mitidja seront envahis par le béton de la nouvelle ville de Sidi Abdellah. «Je n'arrive pas à comprendre comment on peut sacrifier des terres fertiles et réputées pour leur production maraîchère pour construire une nouvelle ville sans âme. Il y a d'autres régions plus adaptées et dont le sol est fait justement pour la construction. Je ne sais pas quelle stratégie adoptent nos responsables, aucune vision futuriste… Ils sacrifient des terres de cultures sans penser au sort des futures générations et de l'économie nationale.» En effet, la nouvelle ville de Sidi Abdellah qui sera réalisée sur les terrains d'une dizaine de communes de la région va pouvoir accueillir plus de 200 000 habitants avec les infrastructures nécessaires.