Leçon Il n?en restait qu?un, l?USM Alger? Il n?y en a plus. La mission de notre représentant était difficile dans cette épreuve majeure. Elle s?est avérée fatale ! Et avec elle se sont envolés les derniers espoirs du football algérien sur la scène continentale. Il y eut, dès le premier tour, le WA Tlemcen en coupe des vainqueurs de coupe. Ensuite, la JS Kabylie en quarts de finale de son épreuve préférée, ses trois dernières années, la coupe de la CAF. Enfin, ce fut le tour du champion d?Algérie, l?USM Alger de tomber armes et bagages aux portes de la finale de la plus prestigieuse des compétitions de clubs, la champion?s league. Une élimination qui intervient une année après celle subie au même stade de la compétition en Coupe des vainqueurs de coupe face au Widad de Casablanca. C?est dire que l?apprentissage des Usmistes pour enfin décrocher un titre africain ou pour arriver en finale est encore prolongé pour au moins une année, puisque le club de Soustara sera de nouveau de retour dès le printemps prochain pour essayer d?achever avec succès ce qu?il a entrepris jusqu?ici. Le propos n?est pas là pour tirer sur X ou Y, comme le font déjà certains en faisant porter le chapeau de cette déception au seul Mourad Abdelouahab, l?entraîneur des rouge et Noir, dont les jours sont, paraît-il, comptés. Car s?il y a une leçon à tirer, et il y en a beaucoup, elle est collective et à l?échelle d?un club, voire d?un football. Il faudra revenir bien en arrière, pour faire son mea culpa et admettre que des erreurs stratégiques sont probablement derrière ce petit quelque chose qui fait que? les grands réussissent et les autres non. Les mérites et les ambitions ne suffisent plus pour prétendre à un titre, si on néglige le moindre détail ou qu?on laisse passer la moindre chance de l?obtenir. Avouons d?abord que l?option des dirigeants de l?USMA de vouloir jouer la «fausse» coupe arabe, l?été dernier, quinze jours à peine après la fin d?une saison bien chargée, a été une grossière erreur dont les retombées se payent comptant aujourd?hui. En reprenant l?équipe, après le départ d?Aït Djoudi, Mourad Abdelouahab avait prédit un automne difficile, compte tenu de la préparation biaisée de ses joueurs. Maintenant, qu?il y ait eu faillite tactique ou non, cela est un autre débat. Ce qui est certain, c?est que le champion d?Algérie a manqué de réalisme et d?efficacité ? vertus importantes à ce niveau de la compétition ? pour faire d?une éclaircie passagère un soleil rayonnant. La première mi-temps magnifique contre l?Espérance de Blida, les deux coups de tonnerre contre le Canon de Yaoundé à Alger et à Yaoundé, ou les deux moitiés de match contre Enyimba, ne peuvent pas masquer les insuffisances d?une équipe et son manque de fraîcheur à des moments cruciaux de la compétition. Le feuilleton Abdelouahab-Brouet n?aidait pas à détendre l?atmosphère. Quoi qu?il en soit, les Usmistes ne doivent s?en prendre qu?à eux-mêmes pour avoir négligé certains aspects ou détails qui auraient fait la différence et évité tout de même à une belle machine de finir en queue de poisson. Toutes les leçons, surtout les plus amères, doivent être tirées. L?USMA a donné la mesure de son potentiel et la preuve de pouvoir rivaliser avec les grands du continent, même si, paradoxalement, elle souffre pour avoir un créneau d?entraînement sur son propre terrain (et unique d?ailleurs).