Statut n Le fonctionnement du système bancaire ainsi que le statut des gestionnaires ont été abordés par M. Benkhalfa. Au cours de l'année 2006, 70 cadres bancaires ont quitté le secteur public pour celui privé. C'est ce qu'a affirmé ce matin Abderahmane Benkhalfa, délégué général de l'Abef sur les ondes de la Chaîne III en considérant que le marché des compétences doit évoluer en Algérie. A ce titre, il a souligné que «c'est en matière de gestion des carrières et de système de rémunération que nous devrions aller vers plus d'amélioration de ce marché». Un marché qui est structuré entre 37 000 et 38 000 cadres et agents bancaires dont l'élément moteur est «la compétence qui est rare mais demeure la plus-value des banques». Selon M. Benkhalfa «les grandes banques raisonnent en termes de fidélisation de leurs équipes, ce n'est pas seulement les conditions de travail mais aussi une rémunération conforme à une performance». Le délégué général de l'Abef avoue que ces problèmes restent posés en Algérie en plaidant pour que «tous les gestionnaires des banques doivent être rémunérés selon les exigences d'évolution». Revenant sur la gouvernance des banques, le premier responsable de l'Abef estime que «les lois actuelles sur le contrôle sont surdimensionnées et ne permettent pas aux banques de réaliser une expansion commerciale responsable». Dans ce cas précis, la responsabilité doit être partagée. «C'est bien de moraliser les transactions bancaires, mais il faudra que les clients des banques s'acquittent de leurs responsabilités», fait-il remarquer. Et d'ajouter qu'«a force de vouloir faire jouer aux banques un rôle trop grand en matière de contrôle, on risque d'atténuer leurs capacités de services pour leur clientèle». Les recommandations du délégué de l'Abef pour le contrôle bancaire s'articulent autour de trois points. «Il faut laisser le régime prudentiel comme base de contrôle et faire assumer aux acteurs économiques la responsabilité du commerce extérieur». Le troisième point essentiel est «d'atténuer les sanctions pénales sur les banquiers.» 1 000 milliards de dinars attendent placement l Selon le dernier décompte du délégué de l'Abef, «il y a autour de 1 000 milliards de dinars (10 milliards de dollars) qui sont en quête d'un placement court et non risqué». Benkhalfa évoque «le livre blanc du crédit pour que tous sachent que le bon risque n'est jamais sans déchet (impayés)». Sur ce point «il faut un contrôle dossier par dossier et développer la culture du crédit sain» en laissant le soin aux banques de «gérer les risques d'impayés». Une banque pour 15 000 habitants l Le délégué de l'Abef a estimé qu'«il faut qu'il y ait une agence bancaire pour 15 000 habitants au lieu d'un point bancaire pour 29 000 habitants». Le fossé est tel que l'offre est loin de satisfaire la demande. «Nous travaillons pour élargir les réseaux bancaires et permettre à d'autres acteurs de s'installer sur un marché prometteur.» La privatisation est salutaire l «La privatisation est salutaire car cela permet de mixer la compétence nationale et étrangère.» La privatisation selon M. Benkhalfa va booster la bonne gouvernance.