Campagne n En investissant le terrain, les leaders politiques ciblent les électeurs par un verbe qui attire. Le rassemblement des Algériens, leur non-exclusion, l'implication des compétences dans la gestion des affaires du pays, les jeunes et le chômage, les entraves bureaucratiques dans l'accès aux crédits bancaires, l'école et les constantes de la nation et bien d'autres encore sont principalement les thèmes porteurs choisis et développés par les chefs de partis. Ces derniers, au gré d'une campagne électorale savamment préparée, sillonnent villes et villages à la quête d'un applaudimètre susceptible d'être conquis à quelques encablures seulement du jour J : le 17 mai prochain. Hier, onzième jour du carrousel, chacun a choisi ses mots. Depuis M'sila, Abdelaziz Belkhadem a assuré les électeurs que le FLN «n'exclut personne de la société qui travaille, afin que le pays reste debout», et qu'il «se soucie de rassembler tous les Algériens». Il a insisté aussi sur le fait que son parti «s'occupe du chômeur» comme il «offre du travail au médecin». De son côté, le Secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a dénoncé, à Aflou, les entraves bureaucratiques qui se dressent devant les jeunes désireux de créer des entreprises. Abordant la question des salaires, M. Ouyahia a assuré que son parti ne s'oppose pas à leur augmentation, mais qu'«il est préférable de lutter contre l'inflation et la réduction de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA)». Quant à la Secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, elle a estimé depuis Mostaganem, que la Fonction publique a besoin de 100 000 postes de travail supplémentaires, plaidant par ailleurs, en faveur d'un programme national du logement social. A Souk Ahras, le président du MSP, Aboudjerra Soltani, a annoncé que le programme de sa formation politique repose sur la lutte contre la corruption, la gabegie et le gaspillage, ainsi que l'utilisation des deniers de l'Etat au profit de l'intérêt général. Pour sa part et dans un meeting à Chlef, Ali Boukhezna, SG du Mouvement de l'Entente nationale (MEN), a fait savoir que son parti, «pleinement conscient» des préoccupations de la jeunesse, «ne ménagera aucun effort» pour la prise en charge de ses besoins, «en particulier au plan de l'emploi et du logement». Moussa Touati, président du Front national algérien (FNA) a, depuis Relizane et Chlef, estimé que «le changement espéré ne saurait se réaliser sans l'association du peuple à la prise de décision». A Chlef, toujours, le président du Parti du renouveau algérien (PRA), Kamel Bensalem, a estimé, que «le changement souhaité par les Algériens ne pourra se réaliser que s'il est le fait de gens compétents qui croient eux-mêmes que le salut de l'Algérie passe par le changement», alors qu'à Alger, le président du RCD, Saïd Sadi, qui rencontrait les citoyens de plusieurs quartiers, a expliqué «l'importance de chaque voix le jour du scrutin». Depuis Mascara, le secrétaire général du PNSD, Taleb Mohamed Chérif, et abordant le chômage, a remis en cause les chiffres des demandeurs d'emploi annoncés, estimant «le taux à 40 %».