Résumé de la 3e partie n Nadia, la fille de Djamal et Zahra, se marie et le fils aîné quitte, à son tour, la maison pour faire une spécialité à l'étranger… Nadia rend souvent visite à ses parents qui sont heureux d'apprendre qu'elle va bientôt avoir un enfant. — Un enfant !, s'exclame Zahra, tu nous le confieras ! Il est entendu que ce seront Zahra et Djamal – lequel vient de prendre sa retraite — qui élèveront l'enfant. Les futurs parents n'y voient pas d'inconvénient : ce sera infiniment mieux que la crèche, et puis, Zahra aura une occupation ! Et voilà que le second garçon, Kamal, annonce que, lui aussi, part au Canada ! — Non, non !, s'écrie Zahra, pas toi ! — Maman, je dois faire ma carrière ! — C'est ce que ton frère a dit… Mais lui, au moins, il est en Europe, il prend l'avion et, en deux heures, il est là… Mais le Canada ! — Maman, ce n'est pas le bout du monde… — Non, non, c'est trop loin ! Et puis les gens qui vont au Canada ne reviennent pas ! — Tu te trompes ! Elle pleure, elle le supplie de rester, mais comme pour le premier, elle doit se rendre à l'évidence : elle ne peut pas retenir son fils. — Il reviendra, dit Djamal, en guise de consolation. — Oui, promet le jeune homme, je reviendrai, je vous le promets ! Et il part… Les deux parents sont si malheureux que Nadia vient habiter quelque temps avec eux, mais elle doit retourner chez elle. — Tu repars !, dit Zahra en pleurant. — Je ne peux pas faire autrement, dit la jeune femme très émue, mais je reviendrai. Et elle part à son tour. Mais, elle aussi, ne va pas tarder à s'éloigner de ses parents. Son mari a obtenu un poste de directeur à l'intérieur. C'est trop. Cette fois-ci, Djamal exprime, lui aussi, sa douleur. — Trois enfants et tous les trois nous quittent ! — Moi, je ne vais pas à l'étranger, proteste Nadia, vous avez besoin de moi, je prends la voiture ou l'avion et je viens… Et puis, vous viendrez, vous aussi, chez moi ! — Non, non, dit Zahra, je ne peux pas quitter ma maison ! Comme ils n'ont pas pu arrêter Omar et Kamal, ils ne peuvent arrêter Nadia… Après tout, c'est pour la carrière de son mari, ils n'ont pas le droit d'y faire barrage. — Va, va ma fille, dit Djamal, que la chance soit avec vous ! Et il se retourne vers sa femme. — Ne t'avais-je pas dit qu'un jour, les enfants nous quitteraient pour voler de leurs propres ailes ? Moi-même, j'ai quitté mes parents, toi… — Oui, dit Zahra, l'essentiel est qu'ils réussissent dans la vie, qu'ils soient heureux ! Mais qu'ils pensent de temps à autre à leurs vieux parents ! — Les garçons téléphonent régulièrement, Nadia le fera ! (à suivre...)