«Ouvrez la bouche, tirez la langue s'il vous plaît»: à la frontière belge, des CRS français ont expérimenté, hier, dimanche, au petit matin des tests salivaires de dépistage de drogue au volant sur des jeunes de retour de discothèque. Le jeune conducteur, qui revient d'une boîte de nuit belge, cheveux ras et haut de jogging blanc, ouvre la bouche, tire la langue : un policier recueille au bout d'un bâtonnet un échantillon de salive, qu'il mélange à une solution, et qui se révélera au bout de quelques instants positif aux amphétamines et au cannabis. Dans le cadre d'une campagne nationale lancée le 18 juin et qui doit durer tout l'été, policiers et gendarmes testent partout en France trois systèmes différents de dépistage salivaire des drogues au volant, qui devraient à terme permettre de remplacer par un dispositif plus léger les tests urinaires qui nécessitent un camion de police et la présence d'un médecin. «Si le dépistage d'alcool est positif, la personne subit alors un test urinaire pour déterminer si elle a pris de la drogue», explique un policier. «Si ce test urinaire est positif, on lui propose alors d'effectuer le test salivaire». Pour le moment, un médecin assiste aux tests, puisque le protocole de comparaison des trois systèmes de dépistage salivaire contient un test urinaire.