Rendez-vous n L'Agora de l'Office Riad-el-Feth abritera du 7 au 12 juillet la première édition du festival international de la musique et chanson gnaoui. «Nous avons, depuis quelques années, l'habitude d'organiser à la salle Ibn Zeydoun des concerts gnaoui, et nous avons pu constater que chaque concert a drainé un grand public. C'est pourquoi, nous avons eu l'idée d'organiser un festival international regroupant au sein d'un même espace, qu'est l'Agora, des talents algériens et étrangers, certains très peu connus et d'autres de renommée internationale», a déclaré Lakhdar Fellahi, commissaire du festival, lors d'un point de presse hier à la salle Frantz Fanon (Riad-el-Feth). Il est à indiquer que la musique gnaoui née en Afrique suscite depuis quelques années un engouement certain auprès des jeunes. Elle connaît actuellement une forte demande parce que «les jeunes reviennent aux sources». «Ce festival, institutionnalisé en juillet 2006, a pour objectif, d'une part, de promouvoir la culture gnaoui qui est un patrimoine ancestral et d'une grande richesse, et de promouvoir notamment les jeunes talents qui persévèrent à percer dans cette musique, et, d'autre part, de contribuer à donner une dynamique au tourisme. Nous espérons que ce festival drainera des touristes étrangers comme cela se fait traditionnellement chez nos voisins comme au festival gnaoui d'Essouera (Maroc). Alger avait besoin d'un festival d'une envergure internationale», a-t-il encore ajouté. Ce festival international se veut, selon le conférencier, «un prolongement du premier festival national du gnaoui qui s'est déroulé au mois de mai à Béchar et qui a été dirigé par Zaydi Hocine». Fellahi a précisé que les lauréats des nuits gnaoui de Béchar participeront au prochain festival. «Nous avons tenu à travailler dans la continuité.» Le festival international se déroulera pendant six nuits, ce qui peut paraître «prétentieux pour une première édition, mais pas un challenge», ont relevé les organisateurs. L'Agora vibrera aux sons du gembé et du goumbri et des percussions authentiquement africaines. Y participeront des formations locales et des groupes venus de Mauritanie, du Mali, du Niger, du Maroc, voire du Liban. Il s'agit du groupe Nomad spirit Trio. Le public y découvrira les vrais sons, de la musique vraie, authentique, celle de l'Afrique profonde et ancestrale. Le festival refuse de s'enfermer dans la pure tradition du gnaoui. Il s'ouvre à d'autres genres. Il y aura également du gnaoui fusion comme le gnaoui-jazz. Enfin, et en marge de ces nuits chaudes et colorées qui «seront gratuites et sécurisées», des masters class et des conférences seront prévus pendant toute la durée du festival. Ils seront animés par des professionnels.