Taux n Seulement 4% des particuliers et près de 50% des industriels ont souscrit une assurance Cat Nat. «Nous sommes en présence d'un risque économique car notre système d'assurance ne génère pas les fonds qu'il faut pour développer notre capacité de couverture sur le marché international.» Préoccupé, Mohamed Sbaâ, P-DG de la Caisse centrale de réassurance, n'a pas manqué, hier, en marge de la conférence finale du programme Meda d'appui à la maîtrise du risque «Catastrophe naturelle» (Cat Nat), d'avertir que la réassurance en Algérie est «menacée» par le manque de ressources financières, attribuée, selon lui , au faible taux de souscripteurs. Pour preuve, seulement 4% des particuliers et près de 50% des industriels ont souscrit une assurance Cat Nat. Ces faibles taux de souscription s'expliquent, selon les assureurs, par «une méconnaissance de ce type d'assurance de la part du public». A cet effet, des campagnes publicitaires sont programmées pour tenter de convaincre et faire adhérer aussi bien les populations que les industriels à ce genre d'assurance dans un pays à risques naturels multiples. A ce facteur de ventes de polices, s'ajoute un autre qui influe sur les revenus de compagnies de réassurance, celui des primes d'assurance, a précisé dans ce sens , M. Sbaâ. «Ce que nous prenons comme primes d'assurance sur le marché national est inférieur de beaucoup à celui que nous payons sur le marché international», a-t-il dit. Le taux de prime d'assurance sur le marché local est de 0,05% de la valeur du bien assuré pour les particuliers et de 0,07% pour les industriels, alors que le taux imposé à la CCR dans le cadre de sa réassurance à l'étranger est de 3,4%, a-t-il fait savoir. Selon lui, ce taux de 3,4% pourrait être revu à la baisse si les services algériens d'assurance et de réassurance améliorent leur système de communication et d'information à l'adresse des réassureurs internationaux sur les risques de catastrophes naturelles encourus en Algérie. C'est que, faute d'informations précises sur ces risques et «ne sachant pas toujours à quoi s'attendre», les réassureurs internationaux ont tendance à demander la prime maximale. A ce sujet, le premier responsable de la CCR, a signalé que le programme Meda a aidé les services d'assurance en Algérie à mieux gérer la circulation de l'information par le biais d'une base de données centralisée des risques, qui devrait être opérationnelle «d'ici peu», probablement dans deux semaines.