Le Japon s'interroge sur la nécessité de renforcer la solidité de ses installations nucléaires, au lendemain d'un violent tremblement de terre qui a provoqué un incendie et une légère fuite radioactive dans l'une des plus grandes centrales nucléaires au monde. L'épicentre du séisme, de magnitude 6,8 sur l'échelle de Richter, était situé à quelques kilomètres de la centrale de Kashiwazaki-Kariwa, dont les sept réacteurs d'une puissance totale de 8 212 mégawatts alimentent en électricité la mégalopole de Tokyo, à 250 km au sud. Selon Tokyo Electric Power (Tepco), la compagnie qui l'exploite, cette centrale respecte scrupuleusement les normes parasismiques nippones très strictes. Les réacteurs sont ainsi arrimés à même la roche -- toute la terre ayant été préalablement déblayée -- et sont dotés d'une structure de béton armé en forme de cube, mesures censées limiter au maximum les vibrations. De plus, des capteurs sismiques sont reliés à un dispositif d'alerte qui arrête automatiquement le système en cas de séisme majeur, comme cela a été le cas lundi. Mais un incendie a éclaté dans un transformateur, sans être immédiatement circonscrit, dégageant une colonne de fumée au dessus de la centrale. En outre, Tepco a reconnu que de l'eau légèrement radioactive avait fui. Au moins 9 personnes ont été tuées et 979 blessées par le violent séisme qui a ébranlé lundi matin la région de Niigata, dans le centre du pays. Dans la soirée un autre séisme de magnitude 6,9 a secoué l'archipel sans faire de victimes.