Renaissance Après des années d?hibernation, l?école de formation des éducatrices de l?enseignement préscolaire est de retour. Transférée d?El-Madania à Bologhine, elle a pour mission de former, pour les besoins des jardins d?enfants, un personnel qualifié susceptible d?assurer à l?enfant une éducation de base de choix. Relancée donc depuis janvier 2002, elle a vu passer plus de 120 éducatrices pour le compte des sessions 2002 et 2003. Cette école, en plus d?assurer la formation des éducatrices spécialisées dans l?enseignement préscolaire, permet également le déroulement des concours d?entrée et des examens finals ainsi que l?évaluation de la fonction dispensée. Elle offre aussi un cadre propice à l?encadrement et à la soutenance des mémoires de fin de formation. Selon M. Ayadi, «les portes de l?établissement sont ouvertes à tout le monde», même au privé dont le personnel peut aspirer à une formation dans cette école. Par ailleurs des conventions ont été signées avec plusieurs entreprises nationales désireuses d?assurer une formation adéquate au personnel travaillant dans des garderies d?enfants. On nous citera l?exemple de la Dgsn. Ainsi 20 éducatrices issues de cet organisme bénéficieront d?une formation. Le programme est composé de 18 modules en psychologie et sciences de l?éducation échelonnés sur deux années scolaires pour le système normal ou sur deux semestres. Néanmoins, cette école est la seule du genre à travers le territoire national. Ce qui fait d?elle un pôle vers lequel affluent les éducatrices stagiaires de toutes les villes du pays. Toutefois, l?établissement est sujet à controverses. Selon certaines directrices de jardins d?enfants, «il est inconcevable que des séances de recyclage soient ponctuées d?un examen». Affichant plusieurs années d?expérience, elles jugent cette mesure «outrageante». - Selon la directrice d?une maternelle privée à El-Biar, «certaines directrices de jardins d?enfants privés encaissent l?argent de l?assurance sous frais d?inscription». Pourtant, les enfants dans ces jardins ne sont jamais assurés, selon cette responsable, «un véritable vide juridique existe dans ce domaine, car les autorités publiques ne réclament jamais aux propriétaires des crèches privées les certificats d?assurance des enfants inscrits».