Soirées n La parade artistique de dimension internationale continue sur l'antique théâtre de la millénaire cité romaine Thamugadi, située à 35 km de la ville de Batna. Après la Libanaise Pascale Machaalani et la Tunisienne Nabila Karaouli, cinq artistes algériens ont animé la 4e soirée de la 29e édition du festival international Timgad devant plusieurs milliers de spectateurs composés de familles et de jeunes solitaires et en groupes «en mal d'éclatement». Premier à monter sur la scène romaine, Bouzaheur et sa troupe de chant folklorique n'a pas manqué à sa réputation de gardien de la musique populaire auréssienne et de digne héritier du grand ténor de la chanson chaouie du XIXe siècle, Aïssa Djermouni. A leur tour, les jeunes vedettes de la chanson algérienne moderne que sont Salim Chaoui, Hamid Belbech, Hakim Salhi et Cheb Abbas ont poursuivi la veillée artistique bien au-delà de minuit avec un public qui semblait infatigable. Quadragénaire, Ayach les yeux scintillant d'aise affirme n'avoir raté aucune soirée depuis l'ouverture du festival. Venues des villes des wilayas de Batna, de Sétif, Biskra et Oum El Bouaghi plusieurs familles jouissaient à ses côtés du spectacle. Certaines le découvrent pour la première fois alors que d'autres se disent des habituées. Les artistes programmés ont, pour se reposer, une tente en guise de loges dressées pour la circonstance par l'organisateur à savoir l'Office national pour la culture et l'information (ONCI). Accompagnatrice dévouée de cette grande manifestation artistique, la station radiophonique régionale Aurès s'est engagée cette année à retransmettre en direct la totalité des soirées du festival. Pour son directeur, Slimane Brakta, l'objectif de cet effort technique colossal est de faire profiter l'ensemble de l'auditoire de la station du spectacle. En marge du festival, la ville de Batna a prévu pour ses noctambules des «soirées estivales» alternant théâtre, musique et danse folklorique à la Maison de la culture mais surtout sur la très animée avenue des Allées Benboulaïd.