Tlemcen l La commune steppique d'El-Aricha, distante de 85 km du chef-lieu de wilaya vit, ces jours-ci, au rythme des longues journées estivales caractérisées par les tempêtes de sable et une chaleur caniculaire. Les artères de la ville sont quasiment désertes durant la journée. Seules certaines personnes âgées s'abritent sous les arbres pour faire une sieste à l'ombre. La frange juvénile qui représente 75% de la population de la commune estimée à 12 000 âmes, préfère, quant à elle, se réfugier à l'intérieur des maisons avant de prendre d'assaut, la nuit venue, les artères de la ville où aucun moyen de loisirs n'est pourtant disponible. A l'exception des terrasses de café, cette collectivité est dépourvue, en effet, de salles de théâtre et de cinéma, de maison de jeunes et de centre culturel. Le seul cybercafé, qui y existait, a été fermé au grand dam des jeunes de la commune qui vivent «un vide intolérable», affirment-ils. «La plupart d'entre nous ne savent pas utiliser Internet», indique l'un d'eux. Et à un autre ayant fréquenté plusieurs établissements scolaires de Tlemcen, de souligner : «La canicule a transformé les jeunes en fantômes, ne circulant que la nuit à la recherche de divertissements.» «Pris dans cet engrenage, certains finissent par mal tourner.» D'autres, plus chanceux, se rabattent sur l'équipe locale de football évoluant en division de wilaya, qu'ils encouragent…