Ce qui n'était qu'un jeu de hasard est en train de se transformer en véritable loisir aussi bien pour les jeunes que les personnes âgées. Sur le boulevard longeant le marché Meissonier, des groupes de personnes se rassemblent dans différents coins. Assis sur des cartons et portant des gandouras, les hommes jouent aux dominos sans discontinuer. La concentration est de mise, mais les nerfs sont souvent à fleur de peau et la partie peut parfois se transformer en une rixe. A la Place des Martyrs, un groupe de personnes discute des jeux Africains en émettant des critiques acerbes sur le ratage de cet événement. A l'intérieur d'un café maure situé non loin de la mosquée Ketchaoua, les habitués se connaissent. Après les salamalecs d'usage, on s'installe autour d'une table où le thé à la menthe est la boisson la plus prisée. Les jeux de dames et de dominos rythment leurs soirées et les passionnent. De vives discussions tournent autour de la politique, du logement social, de la pomme de terre et particulièrement du transfert des nouveaux joueurs pour la prochaine rentrée footballistique.