Résumé de la 37e partie n Djazia a joué un bon tour à son époux zénète. Elle ne veut plus retourner chez lui. Comme Cheikh Ghanem le chef de la tribu vient de mourir, on envoie chercher Dhiyâb. Si les Bânu Hilâl exultent d'avoir récupéré Djazia, Ben Ali Chérif, le chef des Zénètes, lui, fulmine. — elle m'a trompé, mais je jure de la reprendre et de ne plus jamais la laisser repartir chez elle, même si pour cela je dois livrer la guerre aux Banû Hilâl ! — Les Arabes doivent être sur leurs gardes, lui dit un de ses fidèles, ils ne nous laisseront pas pénétrer dans leur camp ! — alors, dit Ben Ali Chérif, postons des hommes partout, dès que le camp se sera vidé de ses hommes, partis à la chasse ou à la razzia, nous attaquerons et nous l'enlèverons ! Des hommes sont aussitôt envoyés surveiller les parages du camp des Bédouins. Brusquement, le camp se vide de ses hommes partis razzier une caravane que leurs éclaireurs leur ont signalé. On en informe aussitôt Ben Ali Chérif, qui, à la tête d'une petite troupe, prend la direction du camp des Banû Hilâl. Il n'y a que quelques adolescents pour garder la tribu : les hommes de Ben Ali Chérif les éparpillent aussitôt. Le Zénète se précipite vers la tente de Djazia et la fait sortir. — enfin, lui dit-il, je mets la main sur toi ! — tu n'es qu'un lâche, crie la jeune femme, tu aurais dû venir au moment où les hommes étaient là, tu les aurais affrontés en homme ! — je ne viens pas faire la guerre ni piller, dit Ben Ali Chérif, je viens juste reprendre un bien qui m'a été ravi ! Les vieillards présents tentent de raisonner le Zénète. — ton action risque de provoquer la guerre entre nous ! — Djazia vaut bien une guerre, dit Ben Ali Chérif. Il se retourne vers Djazia. — Je ne veux pas utiliser la violence, lui dit-il, je t'ai préparé une jument, enfourche-la de ton plein gré ! — Peut-on parler de plein gré quand on est forcée de suivre un homme avec qui on ne veut plus vivre ? — Tu es mon épouse ! — je t'ai épousé contre la promesse que tu approvisionnes mon peuple en vivres, comme tu ne le fais plus, je suis déliée de ma promesse ! — Monte sur la jument, dit Ben Ali Chérif. Comme elle hésite, il s'approche d'elle, menaçant. — Si tu ne fais pas ce que je te dis, c'est ligotée que tu voyageras ! Djazia enfourche la monture qu'on lui indique. — Puisses-tu rencontrer en route les miens, dit la jeune femme, ils te transperceront de leurs lances ! Elle se retourne vers les siens : — Je reviendrai ! Son espoir maintenant réside dans dhiyâb que l'on a envoyé chercher, dans le lointain désert où il transhume. (à suivre...)