Résumé de la 48e partie n Dhiyâb rattrape le colporteur juif qui a enlevé Djazia. Il le provoque en combat et le tue. Puis il reprend la jeune femme, décidé à exiger d'elle des droits qu'elle accepte de lui accorder. Ils se sont aimés toute la nuit, sans descendre de cheval, la jument Baydha offrant son dos à leurs ébats. Ce n'est qu'au petit matin que les jeunes gens, enfin repus, rentrent au camp. Les autres Banû Hilal, après les avoir cherchés une partie de la nuit, ont fini par rentrer. — Djazia est de retour ! Djazia est de retour ! C'est Dhiyâb qui la ramène ! Cheikh Serkane, le père de la jeune femme, accourt aussitôt. — Je te remercie d'avoir ramené ma fille, dit-il à Dhiyâb. — C'est le devoir de tout Banû Hilal de protéger le bien le plus précieux de la tribu, dit le jeune homme. Il a compris que Serkane ne lui accordera pas la main de sa fille, comme on pouvait s'y attendre en pareille circonstance. Mais qu'importe, Dhiyâb a assouvi sa passion, et il sait désormais que Djazia est aussi éprise de lui qu'il l'est d'elle. Cependant, dans le camp, des rumeurs commencent à se faire entendre : Dhiyâb a attenté à la pudeur de la jeune femme, c'est pourquoi il a passé toute la nuit avec elle... La rumeur parvient à Serkane qui s'emporte aussitôt. — Ma fille n'a pu me faire subir un tel affront ! — Tout le monde croit le contraire, lui répond-on. — Alors, comment lever le doute ? demande Cheikh Serkane. — Envoie des hommes sur l'itinéraire que ta fille et ce Dhiyâb ont suivi : tu sauras, aux traces qu'ils ont laissées, s'ils ont cédé à leur passion ou non ! Sans tarder, Serkane envoie une troupe, pour ausculter les traces des deux jeunes gens : s'ils sont descendus de cheval pour s'adonner à leurs ébats, ils n'auraient pas manqué d'en laisser des traces ! Or, on a beau chercher, on ne trouve que les traces de deux montures, trottant l'une à côté de l'autre. — Ni Djazia ni Dhiyâb ne sont descendus de leur monture ! Le doute est ainsi levé, mais c'est compter sans le prétendant le plus sérieux de Djazia, Khelifa el-Zénati, qui a compris qu'il a un puissant rival en Dhiyâb al-Hilâli. — Si son père ne me la donne pas, dit-il, à ses hommes, il risque de la donner à cet homme qui est devenu leur héros, depuis qu'il l'a arrachée d'entre les mains du juif ! C'est pourquoi, pour décider Serkane à lui livrer Djazia, il se met à harceler les Banû hilal, à pousser ses hommes à défier les hommes de Serkane. C'est chaque jour une dizaine d'hommes qui, d'un côté comme de l'autre, meurent... C'est alors que Dhiyâb décide d'en finir. Il va trouver Khelifa el-Zénati et lui dit : — C'est une affaire entre toi et moi, alors laissons les autres en paix. Livrons-nous à un combat singulier et que celui qui parvient à battre l'autre emporte Djazia ! — J'accepte, dit le Zénète. Mais toi tu possèdes une bonne monture et moi je n'ai pas ! — Envoie un de tes hommes, il choisira celle qu'il voudra ! — Tu aligneras toutes les juments que vous possédez et il choisira celle qui lui plaira, — Je te le promets, dit Dhiyâb, et tu sais que je tiens mes promesses ! (à suivre...)