Résumé de la 7e partie n Partie de La Havane, une flotte espagnole, chargée de l'or du Nouveau Monde, traverse la zone des Bermudes. La flotte approche du cap Hateras dont le capitaine, armé de sa longue lunette de cuivre, aperçoit la pointe. C'est à cet endroit que l'on doit tourner pour traverser l'Atlantique. La zone, coincée entre les Bermudes, la Floride et Porto Rico, est une zone dangereuse. Ce n'est pas seulement parce qu'elle correspond à cette fameuse zone dite du diable, où se produisent des phénomènes étranges mais parce qu'elle est le point de rencontre entre le gulf Stream, un courant marin d'air chaud, et le courant d'air froid de l'Arctique, ce qui provoque souvent de violentes tempêtes qui envoient par les fonds les navires les plus solides. Le capitaine Bonilla surveille aussi bien les bateaux ennemis que le ciel et la mer. Et le ciel a commencé à se couvrir et la mer à s'agiter. Le vent, jusque-là doux, souffle avec plus de force, faisant claquer les voiles des bateaux. Aux côtés de son supérieur, dont il surveille les réactions, le second s'inquiète. — Capitaine, la tempête se prépare... — Oui, dit le capitaine, mais nos navires sont conçus pour supporter les tempêtes les plus fortes ! En fait, il est, comme son second très inquiet. Au fur et à mesure que les minutes passent, les vagues deviennent plus grosses et éclaboussent avec violence les marins. L'eau glacée porte des colonnes de sable, transportées par le Gulf Stream. C'est un phénomène bien connu de ceux qui ont l'habitude de traverser cette zone de l'océan. C'est aussi un phénomène inquiétant, parce qu'il annonce une tempête violente. — Ne naviguez pas trop près des côtes, ordonne le capitaine. Une vague énorme le frappe, manquant de le faire tomber. — Préparez les haches, crie-t-il, tenez-vous prêts à couper les cordages. On ne coupera, bien entendu, les cordages qui retiennent les voiles que si le vent, devenant trop violent, faisait changer de direction au navire. L'intensité du vent augmente, apportant, par rafales, la pluie. Les vagues sont maintenant énormes et soulèvent littéralement le bateau. On n'a pas besoin de couper les cordages qui maintiennent les voiles : celles-ci sont arrachées et les lambeaux claquent au vent, comme de sinistres drapeaux. On entend des craquements. — Capitaine, la coque s'ouvre ! — Capitaine, l'eau entre de tous les côtés ! —pompez ! pompez ! ordonne le capitaine, rivé au gouvernail. Le second descend dans la cale pour aider au pompage de l'eau qui s'engouffre par les brèches. — Pompez ! crie-t-il. — Nous pompons de toutes nos forces répondent les matelots, mais l'eau s'engouffre de plus en plus ! C'est alors qu'une pompe se bloque. Les bras puissants des marins ont beau l'actionner, elle refuse de rejeter l'eau. Une eau qui arrive maintenant aux genoux. (à suivre...)