Parade n Afin de faire face au nombre important d'étudiants et garantir une meilleure prise en charge pédagogique, le ministère de tutelle a décidé de modifier les horaires d'ouverture des facultés. Ainsi, les campus seront ouverts jusqu'à 22 heures, tout en garantissant le transport et la sécurité pour la communauté universitaire. «Nous avons un déficit en nombre de places pédagogiques. Donc, nous sommes contraints d'élargir les horaires d'ouverture et les places pédagogiques disponibles seront doublement utilisées dans les universités qui enregistrent un nombre important de nouveaux étudiants», indique M. Benhamouda. Cette nouvelle mesure est prise dans l'objectif de parer au problème de la surcharge dans les groupes pédagogiques et, par ricochet, assurer «une formation de qualité». L'université d'Alger qui accueillera 24 000 nouveaux étudiants verra la mise en application de cette nouvelle mesure, à l'instar des autres grandes universités du pays. Cette forme d'organisation horaire est appliquée dans les universités occidentales depuis de longues années. L'idée de son introduction dans notre pays revient aux années 1990, mais l'insécurité qui régnait alors en a dissuadé les autorités publiques. «L'amélioration sensible de la situation sécuritaire, la disponibilité du transport universitaire et le nombre important d'étudiants sont les éléments favorables à la mise en œuvre de la nouvelle mesure», explique notre interlocuteur. «Mais c'est une décision exceptionnelle en attendant la réception des nouvelles facultés», a-t-il précisé. Toutefois, les bibliothèques, les laboratoires de recherche et les salles de l'Internet garderont ce «système de fonctionnement» dans les prochaines années, à l'instar de ce qui se fait dans la grande partie des universités dans le monde. Concernant les projets lancés à Alger, M. Benhamouda a indiqué que trois nouvelles facultés seront réalisées. Il s'agit d'une faculté de sciences politiques et de l'information, de 10 000 places pédagogiques qui sera réceptionnée avant la fin de l'année 2008 ainsi que d'une nouvelle faculté de droit et sciences juridiques, d'une capacité de 10 000 places pédagogiques, à Saïd-Hamdine et d'une faculté de médecine, de 10 000 places pédagogiques, à Châteauneuf. Par ailleurs, deux cités universitaires seront réalisées près de la faculté de médecine, de 2 000 lits chacune et une autre cité universitaire, de 3 000 lits, près de la faculté de droit. «La construction des cités universitaires près des facultés répond au souci de diminuer la pression sur le transport universitaire», a expliqué le même responsable.