Résumé de la 6e partie n La femme qui a demandé la main de Assia à son neveu revient à la charge. Assia ne dit pas non, mais demande deux semaines de réflexion. Dès que Fatiha sort, Zohra éclate. — Comment peux-tu refuser une demande en mariage ! — Tu sais bien que c'est Mourad que je veux épouser ! — Et si ce Mourad ne veut pas de toi ? Voilà plusieurs mois que tu lui cours après, et il ne te jette même pas un regard ! — Tu exagères... toi-même... — Oui, je t'ai encouragée à séduire ce garçon, mais il faut savoir se montrer réaliste... Une chose qu'on ne peut avoir, il faut savoir y renoncer ! Assia refoule ses larmes. — C'est Mourad que j'aime ! — Mais lui, t'aime-t-il ? — Tu devais m'aider... Tu es allée voir cheikh Moh. Zohra soupire. — Je l'ai vu ! — Alors, tu lui as dit ce qui me préoccupe ? Ce que je veux ? — Je suis bien allée le voir pour cela, n'est-ce pas ? Assia s'excite. — Alors, il t'a remis quelque chose ? Zohra soupire encore. — Bien sûr qu'il m'a remis quelque chose ! — Dis-moi, je t'en supplie, de quoi s'agit-il ? Zohra plonge la main dans sa poche ventrale et tire un petit nouet. — C'est, selon lui, un puissant charme... tu dois y mêler un peu de tes cheveux, de tes ongles, de ton sang, brûler le tout et t'arranger pour éparpiller les cendres dans le bureau du médecin.... — Et tu crois que ça va marcher ? — Le vieux m'a dit que le médecin tombera à tes pieds ! Assia croise les doigts. — Ah, maman, maman... il y a donc un espoir que j'épouse Mourad ? — Oui... — Alors, je ne dois pas donner de réponse à Fatiha... puisque ce n'est pas son neveu que je dois épouser ! Zohra secoue la tête. — Tu sais, ces histoires de sorciers, je n'y crois pas beaucoup... — Mais puisque tu viens de me dire qu'il y a de l'espoir ! — Oui, mais la demande de Fatiha, elle, c'est du concret... au lieu de perdre ton temps à poursuivre ce qui te fuit, tu devrais te décider pour le maçon ! — Maman, tu me décourages... — Essaye ta chance encore avec Mourad, mais je crois que si ça ne marche pas, tu devras te décider à épouser le maçon ! (à suivre...)