Résumé de la 37e partie n En octobre 1954, c'est un Super Constellation qui disparaît. Selon la commission d'enquête, l'avion a dû rencontrer une force soudaine et violente qui l'a déséquilibré. D'autres avions ont, depuis, disparu dans la zone des Bermudes. En août 1963, ce sont deux KC-135 qui s'abîment dans la même zone. Les deux avions, deux gros ravitailleurs de l'armée, décollent, le 28 août, de la base de Homestead, au sud de Miami, en Floride, en compagnie de trois B-47. Le décollage s'effectue sans difficulté et les appareils prennent rapidement de l'altitude. La mission de ravitaillement est effectuée en un temps record, puis, à 12h 01, les appareils amorcent le vol retour, pour rentrer à la base. A 12h 20, les B-47 arrivent à la base. Les deux KC-135 ont été aperçus quelques instants plus tôt, volant ensemble, l'un derrière l'autre, avant de disparaître, dissimulés par un nuage. Comme les avions ne rentrent pas, on commence à s'inquiéter. A 13h 57, le contrôle aérien océanique informe la base de Homestead que les deux KC-135 ne l'ont pas contacté comme ils auraient dû le faire. Des recherches sont entreprises et c'est le lendemain seulement que l'on retrouve des débris des deux appareils, flottant à la surface de l'eau. Une enquête est ordonnée. Selon l'hypothèse émise, les deux appareils sont entrés en collision, mais il est difficile de croire que les équipages des deux avions, des pilotes chevronnés, n'aient pas observé les distances requises entre leurs appareils. On sait que la zone des Bermudes connaît des perturbations qui peuvent faire ralentir brusquement les avions ou alors les faire monter et descendre brusquement. Mais pour qu'ils se heurtent, il faut que l'un des appareils ralentisse brusquement et perde en même temps de l'altitude et que le second reste à sa place, sans souffrir de la perturbation. Un scénario difficile à croire ! La logique veut que les deux appareils soient secoués en même temps ! Quinze années après, c'est un autre drame qui se déroule dans la même zone. Le 22 février 1978, le bombardier d'attaque Grumman KA-6 décolle de la base NAS Oceana, en direction du porte-avion «US Kennedy», qui se trouve au large de Norfolk, en Virginie. Deux hommes sont à bord du bombardier, le lieutenant Paul Smyth, le pilote, et le lieutenant Richard Leonard, le copilote. Vingt minutes après le décollage, l'avion émet un message bizarre, capté par l'«US Kennedy». On entend la voix du lieutenant Paul Smyth dire : «Attendez !» et celle du lieutenant Richard Leonard répondre : «Quelque chose ne va pas !» La radio est perturbée par des parasites. Les opérateurs de l'«US Kennedy» tentent de reprendre contact avec l'avion mais n'y parviennent pas. Or, le KA-6 est seulement à 50 km du porte-avion. On peut encore voir l'avion sur les radars, mais brusquement le signal disparaît des écrans. C'est comme si l'avion s'était désintégré en plein vol. au cours de l'enquête, on s'est demandé pourquoi l'avion, après son étrange message, n'a pas tenté de reprendre contact avec le porte-avion. De plus, on ne comprend pas pourquoi les pilotes ne se sont pas extraits de l'appareil en détresse puisque ce dernier est équipé de sièges éjectables ? On conclut qu'un événement inattendu s'est produit, mais on ignore lequel. Ni les débris de l'appareil ni les corps des pilotes n'ont été retrouvés. (à suivre...)