Réaction n Le ministère de l'Habitat a pris toutes les mesures susceptibles d'éviter le scénario catastrophe du séisme de 2003 ayant frappé principalement les wilayas d'Alger et de Boumerdès où des bâtiments se sont effondrés tels des châteaux de cartes. Ainsi, des efforts ont été consentis durant ces dernières années pour la confection d'un cadre juridique permettant la régulation du domaine de la construction dans l'ensemble des volets, la formation d'ingénieurs et d'architectes sur les techniques de planification et de contrôle parasismique ainsi la conception des documents techniques relatifs aux normes à respecter par les bureaux d'études et les entreprises de construction. Saliha Aït Mesbah, directrice de la recherche et de la construction et présidente de la commission permanente pour le contrôle de la construction au ministère de l'Habitat, estime que notre pays dispose d'un potentiel humain et matériel important qui lui permet de réaliser des bâtiments solides, conformes aux normes d'hygiène et de conditions de sécurité et de bien-être des habitants. Les services du ministère de l'Habitat ont recensé, selon la même responsable, pas moins de 3 000 architectes à la fin de l'année 2006, un nombre d'ingénieurs agréés dépassant les 3 700. «Nous avons un potentiel impressionnant en matière de cadres intervenant dans toutes les étapes de la construction antisismique et le plus important c'est que les compétences nationales sont aujourd'hui réparties à travers l'ensemble des régions du pays. Nous disposons également d'un arsenal juridique quasi complet et que nous continuons à perfectionner conformément aux nouvelles exigences, ce qui nous permettra de faire face au risque sismique», a-t-elle souligné ce matin sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale. Mme Aït Mesbah a rappelé que le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme a déjà adopté un schéma général constitué de quatre niveaux de documents réglementaires de construction. «Ces documents sont complémentaires et comportent l'ensemble des lois, décrets, arrêtés… dont le principal objectif est celui d'assurer la stabilité, la sécurité et le bien-être des occupants», a-t-elle affirmé, précisant que même les actions qui pourraient être effectuées par les habitants (utilisation des appareils électroménagers, travaux d'extension, installation de différents appareils…) sont désormais prises en considération dans l'élaboration des plans. Dorénavant, ajoute l'invitée de la radio, le bureau d'études «aura à faire une conception et un calcul technique en fonction de cette réglementation, même le contrôle et le suivi sur le terrain seront assurés d'une manière inopinée». Le département de Nourredine Moussa compte aussi mettre en place un dispositif juridique régissant la construction en bois, selon Mme Aït Mesbah, qui a souligné que «l'équipe technique est en train de préparer ce document fixant les modalités et les normes à repentances de ce genre de construction. La préparation sera achevée avant la fin de l'année en cours pour examiner ce projet».