Le président George W. Bush s'est livré, hier, vendredi, à une vaste entreprise d'autodéfense et de défense des Etats-Unis auprès du monde musulman, assurant ne pas être l'ennemi de l'Islam. «Non, ce n'est pas vrai», a répondu M. Bush dans un entretien accordé à la chaîne satellitaire Al-Arabiya qui lui demandait s'il était vrai qu'il était «l'ennemi» de l'Islam. S'ils sont nombreux parmi les musulmans ou au Proche-Orient à croire cela, c'est parce que les extrémistes ont réussi dans leur entreprise de «propagande», a dit M. Bush. «Je crois que l'Islam est une grande religion, qui prêche la paix. Et je crois que ceux qui assassinent des innocents pour atteindre des objectifs politiques n'ont pas de religion», a-t-il dit selon une restranscription diffusée par la Maison-Blanche. M. Bush a même dit croire en un Dieu «universel. Je crois que le Dieu que prient les musulmans est le même Dieu que celui que je prie». Il a défendu la guerre en Irak que maints adversaires musulmans dénoncent comme une nouvelle croisade. La «guerre contre le terrorisme» n'est pas un «combat contre les musulmans, contre la religion musulmane», a-t-il assuré, en déclarant «comprendre» ce que les musulmans disent de lui ou de son pays et en parlant de la guerre en Irak comme la décision «la plus dure» qu'il ait eu à prendre. Mais il a assuré avoir exploré toutes les voies diplomatiques et avoir laissé le «choix» à Saddam Hussein. «Donc je ne regrette pas cette décision. En fait, je pense à ce jour que c'était la bonne décision», a-t-il dit.