L'opération de réhabilitation des cimetières français d'Algérie, chantier lancé en 2003 par l'ancien président français Jacques Chirac, est à la peine, selon une association marseillaise qui se désole de voir les tombes continuer à se dégrader. France-Maghreb a été créée en septembre 2004 par Pierre Henri Papallardo. Ce pied-noir n'avait pas remis les pieds en Algérie depuis plus de 40 ans lorsqu'il a entendu l'appel lancé par M. Chirac en mars 2003, lors d'une visite à Alger. Avec d'autres bonnes volontés, il investit son temps et son argent dans cette association avant de décrocher quelques subventions de collectivités territoriales du Sud-Est. L'association se targue d'avoir retapé sept cimetières. Mais depuis un an, malgré les promesses reçues, les deniers n'entrent plus, obligeant France-Maghreb à arrêter ses travaux en septembre. Les collectivités ne se précipitent pas non plus : les villes de Marseille et Toulouse figurent parmi les bailleurs les plus importants mais leur contribution culmine à 20 000 euros. En 2007, les crédits publics ont atteint 350 000 euros, provenant majoritairement du ministère des Affaires étrangères, selon M. Heude. «Mais le ministère ne pourra continuer longtemps à financer de cette manière».