«Si en Algérie, la vente d'armes à feu est totalement interdite, même si elle est pratiquée au marché noir, les armes blanches sont à la portée de tout le monde. Il suffit de faire un tour dans les quincailleries pour voir ces armes de guerre» proposées librement à la vente dans les vitrines. Des couteaux dont la longueur des lames dépasse les 20 cm sont proposés à des prix n'excédant pas les 400 DA. Un véritable danger lorsqu'on sait que 90% d'homicides commis en Algérie (selon les services de sécurité) le sont au moyen d'une arme blanche, souvent un couteau. Dans certaines «d'lalat», marchés aux puces, comme celui de Bab El-Oued, Laâqiba ou El-Harrach, des armes blanches de toutes sortes sont vendues, au vu et au su de tout le monde, parfois. «Il y a même des couteaux militaires, des baïonnettes, des poignards, des sabres, etc», explique un jeune vendeur dans la d'lala de Bab El-Oued. Les jeunes aussi arrivent à se débrouiller des bombes lacrymogènes au marché noir.