Résumé de la 6e partie n Malika est agacée par B., le père du jeune homme accidenté : le pire ennemi de sa famille qui la remercie de s'être occupée de son fils ! Le pire, c'est qu'elle trouve le jeune homme sympathique : il est, non seulement de visage agréable, mais il parle avec douceur. «C'est de l'hypocrisie, se dit-elle, lui et son père ne sont que des hypocrites !» Mais elle ne sait pas pourquoi, elle ne peut s'empêcher, chaque jour, de se rendre à son chevet. A chaque fois, elle se promet de trouver un moyen de lui faire mal, mais à chaque fois c'est son aide qu'elle lui propose. «Aujourd'hui, lui dit-elle, en entrant dans la chambre, vous allez vous mettre debout ! — Debout ? dit-il, effrayé, mais je ne saurai tenir sur mes jambes ! — Voilà quinze jours que vous êtes alité, vous allez vous paralyser, si vous continuez à garder le lit ! — Je n'ai pas de forces ! — Allez, allez, debout ! Elle le saisit par les aisselles. — Appuyez-vous sur moi ! — Je vais tomber ! — Non, faites quelques pas ! Il obéit. — Attention, dit Malika, je vais vous lâcher… — Ne me lâchez pas, je vais tomber ! — Pas du tout, vous pouvez vous tenir debout et même faire quelques pas… Attention, gardez votre équilibre, je vous lâche ! Elle le lâche. Il a l'impression que le monde tourne autour de lui, mais il fait l'effort de rester debout. — Faites quelques pas, lance Malika. Il obéit, mais ces pas lui demandent des efforts gigantesques. Il vacille. Elle le retient à temps, avant qu'il ne tombe. — Je vous l'ai dit, mes jambes sont encore faibles! — Vous pouvez marcher, c'est l'essentiel, vous avez le temps de reprendre des forces ! Elle le reconduit à son lit. — Chaque jour, nous ferons un petit exercice… — Vous voulez me tuer ? — Non, je veux vous voir debout ! Il sourit et la regarde avec tendresse. — Comme vous êtes belle ! Elle détourne la tête. Est-il en train de mordre à l'hameçon ? — Vous me plaisez, dit-il. — Allons, allons, dit-elle, vous devez vous reposer un peu, après l'effort que vous avez fait. Je repasserai vous voir plus tard. — Oh, oui, dit-il, repassez ! (à suivre...)