«Une nouvelle hausse des prix du pétrole ou des denrées alimentaires aggraverait les tensions inflationnistes et poserait un dilemme aux dirigeants, soucieux d'empêcher un ralentissement de l'activité. Un tel scénario constituerait un test pour les économies régionales, dont la résilience a été renforcée ces dernières années par des politiques macroéconomiques judicieuses, un accroissement considérable des réserves officielles et d'autres actifs étrangers, ainsi qu'une baisse de l'endettement» ont souligné les rédacteurs du rapport présenté, hier, par le directeur adjoint de la région Moyen-Orient - Asie centrale, Amor Tahari. Celui-ci, pour l'Algérie, prévoit un taux d'inflation de 4,5% en 2007 et 4,3% en 2008. Ce rapport a mis en relief les performances macroéconomiques de l'Algérie en matière de taux de croissance économique évalué en 2007 à 6%. Selon M. Tahari, les indicateurs sont au vert. A propos de la question de l'augmentation des salaires en Algérie décidée dernièrement par le gouvernement, Amor Tahari a estimé ce matin sur les ondes de la Chaîne III, que «des augmentations qui ne sont pas accompagnées d'une augmentation de la rentabilité peuvent créer des difficultés et des problèmes par la suite». Entre autres difficultés qui pourraient surgir, l'inflation figure en pole position. Face à un tel risque, M. Amor préconise parallèlement à cette augmentation des salaires, des mécanismes qui doivent être mis en place afin de maîtriser l'inflation. A ce sujet, le représentant du FMI soutient que «si on a une politique salariale saine accompagnée d'une augmentation de la rentabilité économique et si on continue à avoir une politique budgétaire et monétaire saine, avec tous ces éléments on peut maîtriser l'inflation».