Le 10 décembre 1881, le barrage rompt de nouveau. La brèche, plus importante, va libérer une grande quantité d'eau et entraîner des pertes humaines et des dégâts matériels : 250 morts, des ponts et des maisons emportés, des champs inondés. La reconstruction du barrage va prendre deux années entières et coûter près de 1,5 million de francs de l'époque. Il y a eu d'autres ruptures depuis, mais celle de 1927 a été la plus importante. Il avait plu pendant une semaine et le niveau de l'eau était monté, en une journée, de 27 à 87 mètres. On a ouvert les vannes d'évacuation, mais cela n'a pas suffi et, le 26 novembre au matin, le barrage s'est mis à vibrer avant de céder sous la pression de l'eau. La ville de Mohammadia (alors Perrégaux) a été submergée par les flots. Avertie, la population européenne a pu se réfugier sur les hauteurs, alors que des Algériens, vivant dans la plaine, ont été emportés. Le barrage dont la colonisation était si fière, n'était pas encore au point à l'indépendance. Il a été reconstruit en 1970. Sa capacité a, depuis, été augmentée, mais pour desservir les complexes industriels d'Oran et d'Arzew, il doit être alimenté par le barrage de Bouhnifia, situé en amont.