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Histoires vraies
L'homme qui regarde (3e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 26 - 11 - 2007

Résumé de la 2e partie n La police place Marcel en garde-à-vue en utilisant un moyen subtil afin de le faire craquer.
Après le repas, l'homme aux petits yeux noirs revient et s'assied à nouveau sur la chaise.
De temps en temps, il croise ou décroise ses jambes, et il se contente de fixer Marcel. A la fin de la journée, le même policier vient chercher l'inconnu et ils sortent tous les deux. Marcel soupire :
— Bon débarras, c'est qu'il commençait à m'énerver, ce zigue, à me regarder comme ça !
Mais Marcel a du mal à s'endormir ce soir-là.
Quelles sont les pensées qui l'agitent ? On l'ignore.
Le lendemain, dès huit heures du matin, voilà l'homme aux yeux noirs qui s'installe à nouveau sur la chaise dans le couloir. Marcel lui tourne ostensiblement le dos. Malgré tout ses nerfs craquent. Il se met à hurler :
— Sergent ! A moi ! A l'aide ! Quelqu'un !
Quand le sergent arrive, son trousseau de cIefs à la main, Marcel laisse exploser sa colère :
— Qu'est-ce que c'est que cet enquiquineur qui passe sa journée à me regarder ? Faites venir mon avocat, je suis certain que c'est illégal de mettre un mec devant ma cellule pendant des heures. On n'est pas au zoo, ici. Je ne suis pas un singe. Est-ce qu'il a l'intention de me jeter des cacahuètes ou des bananes ? C'est du harcèlement. J'en ai marre...
Le sergent répond :
— Mon gars, tu feras mieux de réfléchir à ce qui s'est passé à la ferme. Et aussi de fourbir un alibi qui soit nickel. Tu en auras certainement besoin d'ici quelques jours devant le juge fédéral.
Pendant tout ce dialogue, l'homme aux yeux noirs est resté parfaitement impassible sur sa chaise. Et il restera ainsi immobile huit heures par jour pendant quatre jours complets. Au bout des quatre jours, il quitte le couloir, se rend chez le lieutenant Delanoy et dit :
— Voilà, je crois que j'en sais assez pour que l'on puisse procéder à quelques vérifications. Si je visualise bien la ferme, c'est un grand bâtiment avec un pignon rouge. A côté, il y a la grange à foin. Là où on a découvert le corps de Donadieu. Et la mare est à un demi-mile à l'ouest. Il y a un bois de bouleaux et Gustave Quillet était étendu là : sa tête trempait dans l'eau.
Le lieutenant Delanoy acquiesce : tout ce que lui a dit Kenneth Woodruff est strictement exact. Mais cela ne prouve pas grand-chose. Il pourrait l'avoir lu dans la presse ou l'avoir constaté de lui-même en allant faire un tour à la ferme du crime. Woodruff ajoute :
— Heureusement, Marcel Miremont a passé de longues heures dans sa cellule occupé à revivre ce qui s'est passé réellement. Et il a commis une erreur. Il est obsédé par l'arme du crime. A force de me concentrer sur l'arrière de son crâne, j'ai fini par visualiser l'endroit où il l'a cachée. Vous trouverez l'arme et les munitions dissimulées sous un tas de bois dans la forêt, à deux miles au nord en partant droit devant vous depuis l'entrée de la ferme. A mon avis, il s'agit d'une carabine Winchester... Une arme de collection.
— Eh bien, nous allons vérifier.
Aussitôt, une patrouille est envoyée à la recherche du mystérieux tas de bois. On le trouve sans difficulté. C'est Marcel qui l'a monté de ses propres mains. Sous le tas une arme, une Winchester, et des munitions. Confronté à l'arme du crime, Marcel s'effondre et avoue tout :
— J'ai eu un coup de colère à propos de Félicie et j'ai abattu Donadieu. Ma mère, je l'ai tuée à bout portant quand elle est accourue. Et puis mon père et puis Gustave pour éviter tout témoin.
Marcel Miremont croupit depuis en prison pour la vie grâce à l'homme qui peut lire dans les pensées des criminels.


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