Marasme n Le football algérien continue à manger son pain noir avec toutes ces histoires de limogeages des entraîneurs et de violence dont sont victimes les principaux acteurs. Etant donné que l'Entente de Sétif n'est pas le Paris SG dont les grands patrons et bailleurs de fonds n'ont pas jugé utile de faire débarquer le président et l'entraîneur à la suite d'une cinquième défaite à domicile et une place de relégable en raison du projet sportif de ce duo, Serrar se débarrasse de Noureddine Saâdi alors que l'équipe est seconde au classement ! Les supporters de l'Entente, notamment cette frange nuisible et manipulée, continuent, à l'instar de leurs homologues des autres clubs algériens – sauf le Paradou AC – de gérer le club en imposant leur diktat aux dirigeants. Les supporters du PSG, plus particulièrement les ultras des virages Auteuil et Boulogne pourtant réputés redoutables et violents, ont choisi d'autres manifestations pour signifier leur mécontentement vis-à-vis des résultats de leur équipe : boycotter le premier quart d'heure du match de leurs favoris face à Caen. Chez nous, Hocine Achiou, le fameux Harami de Sousse 2004, fait l'objet depuis son retour à l'USMA l'été dernier d'une véritable campagne hostile d'agressions verbales pour rien. Traité de tous les noms d'oiseaux alors qu'il y a si peu il était la coqueluche du virage pour avoir donné tant de joie et de succès au club de Soustara, Achiou n'a pas encore vécu ce qu'a enduré son compère le gardien Zemmamouche qui, lui, sera indisponible pour le football pour au moins deux mois ! Provoqué à la sortie de la mosquée, où il venait d'accomplir la prière du vendredi, par un sale type se prenant pour un supporter de l'USMA, Zemmamouche a défendu son honneur, mais cela lui a coûté une luxation de l'épaule et une incapacité de travail. Avec son grand cœur et ses grandes qualités humaines, Zemmamouche, le gardien de la sélection espoirs du pays, a pardonné à l'infortuné supporter donnant encore une fois une leçon à la bêtise humaine. Alors on se demande : jusqu'à quand les dirigeants de nos clubs continueront à prêter le flanc, à manipuler, à s'entourer de supporters malveillants pour ne pas dire de voyous dont la spécialité n'est pas de faire la fête dans les tribunes mais d'accomplir les sales besognes ? À force d'inviter le loup dans la bergerie, il n'y aura plus de moutons. Pis encore, c'est le berger lui-même qui abdique et se laisse guider par son propre bâton. C'est le revers de la médaille de nos dirigeants de clubs et des responsables du football en Algérie.