Le wali d'Alger et le nouveau président de l'APW, installé hier, se sont engagés à travailler ensemble pour concrétiser les objectifs assignés à la wilaya. La succession de M. Zaïm, qui en 2006 déjà exprimait sa volonté de ne pas se présenter pour un nouveau mandat, a été assurée hier. Une succession qu'on a voulu dans la continuité : la nouvelle assemblée élue a plébiscité un autre candidat de la formation présidée par Abdelaziz Belkhadem, Chef du gouvernement. Une formation qui a obtenu 19 sièges sur les 55. Djeffal Abdelaziz, directeur de l'hôpital Parnet de Hussein Dey, n'a trouvé aucune résistance dans sa course à la présidence de l'APW. Son nom a été avancé par le parti et aussitôt il a pratiquement recueilli le soutien de tout le monde. La cérémonie d'installation organisée, hier, au siège de la wilaya à Alger- Centre était beaucoup plus une formalité, la tête de l'assemblée ayant été «négociée» ailleurs. Le directeur général de l'hôpital Parnet a reçu des motions de soutien des élus du RND, du PT, du FNA et du Hamas. Il manquait celle du FFS, minoritaire du reste, pour compléter le tableau. «Mais la loi reste la loi», dira l'huissier de justice. Autrement dit, il faut passer au vote à bulletin secret. Le candidat unique obtient 49 voix sur 55. M. Djeffal se met aux côtés du wali, Mohamed Kébir Addou, qui présidait la séance. Il est désormais premier responsable de l'APW. «Je remercie tout le monde pour m'avoir confié cette grande responsabilité», dit-il ajoutant : «Je remercie également notre frère le wali. Je m'engage devant vous (les présents, ndlr) pour être à ses côtés afin de réaliser les objectifs assignés à cette wilaya.» «Il peut (le wali) compter sur notre concours.» M. Addou, wali d'Alger depuis le 11 septembre 2004, ne demandait que cela. Dans sa déclaration d'ouverture, il affirmait : «Je suis prêt à travailler avec la nouvelle équipe.» Le mandat de M. Zaïm, président sortant, a été marqué par des «remous» au sein de l'assemblée. Les élus de «l'opposition» notamment, l'accusaient de bloquer le fonctionnement normal de l'assemblée en gênant ou en gelant le travail des commissions. Les élus portés à l'APW en 2002 ont été réduits à se réunir pour voter les budgets annuel et supplémentaire. Il n'y a jamais eu d'assemblées extraordinaires, comme exigé, autour de la dilapidation du foncier agricole, des constructions anarchiques et des bidonvilles. L'APW, relèvent les critiques, se réunissait deux fois l'an alors que le code de la wilaya en prévoit quatre. En guise de réponse, M. Zaïm a toujours dit : «Ce n'est pas le nombre des réunions qui compte.»