Drame n On regarde les images. Des images d'horreur où l'on voit des cadavres et de nombreux blessés qui geignent. C'est un jour d'hiver, froid et pluvieux. Médecin, dans le cadre du Service national, Djaâfar est en congé chez lui, dans son village de Kabylie. Il goûte un repos bien mérité, après plusieurs années de travail, et il atteint la fin de sa permission. Il vient de manger et il va aller, au salon, regarder les informations. — Tu as vu ? dit son père. Il s'est passé quelque chose de grave… — Qu'est-ce que c'est ? demande Djaâfar — Un attentat… voilà les images qui arrivent ! On regarde les images. Des images d'horreur où l'on voit des cadavres et de nombreux blessés qui geignent. — Mais ce n'est pas loin de l'hôpital où je travaille ! — Heureusement que tu n'étais pas là-bas ! La mère de Djaâfar arrive. — Mon Dieu, je viens de t'entendre parler… C'est là que tu travailles ! Mais Djaâfar est préoccupé par autre chose. — Vous avez vu, le nombre de blessés ! Et puis, à la télévision, on donne la parole à un médecin. — Nous avons besoin de tous nos médecins ! Djaâfar se lève aussitôt. — J'y vais ! dit-il Sa mère le regarde. — Quoi, tu vas y aller ?. — Mais où ? demande son père — A l'hôpital ! — Mais tu es fou ? avec ce temps ? tu n'as pas vu qu'il pleut des cordes et que la neige menace de tomber ? Djaâfar hausse les épaules. — Ce n'est rien devant les risques que courent les blessés ! Sa mère risque un argument. — Il y a des terroristes sur les routes ! — Je suis médecin, dit Djaâfar, c'est mon devoir de tenter de sauver les vies ! Sa mère pleure. — Et ta vie, à toi, qui va la sauver ? — Il y a Dieu, dit Djaâfar Son père se lève. — Mon fils, je te donne ma bénédiction, va, là où ton devoir t'appelle… Djaâfar se lève. Sa mère l'enlace. — Fais attention à toi ! Djaâfar sourit. — Que Dieu nous protège (à suivre...)