Résumé de la 1re partie n Alors qu'il est en congé, dans son village, Djaâfar, un médecin en permission entend parler d'un attentat à la télévision. Il veut retourner à l'hôpital. En sortant de la maison, une rafale de vent le cueille. Il recule. Son père s'avance bravement. — Je viens, avec toi ! dit-il. — Non, dit Djaâfar, tu dois rester avec les enfants ! La pluie s'est mise à tomber. — Dès que tu arrives, tu appelles ! dit sa mère. — Fais attention à toi…, dit son père. Il monte dans la voiture. Il a du mal à démarrer. Mais il parvient quand même à le faire. De toute façon, avec le temps qu'il fait, et surtout avec les caprices du relief, il n'arrivera pas avant une ou deux heures ! La route n'est pas du tout éclairée : il doit rouler avec les feux allumés. Il n'y a personne sur la route, de toute façon, à la nuit tombée, les gens sortent peu. Des terroristes sont signalés dans la région et l'on craint pour sa vie. Les arbres et les rochers prennent brusquement un air inquiétant. On a l'impression qu'il s'agit de bras et de têtes qui tendent de happer le jeune imprudent, qui s'est engagé sur la route. — Que Dieu, me protège, dit Djaâfar qui ne regrette pas du tout son équipée, parce qu'il sait qu'on l'attend et qu'il pourrait peut-être sauver des vies humaines. La pluie s'est mise à redoubler. Ses essuie-glaces fonctionnent, mais sa visibilité est presque réduite à zéro. Il avance encore un peu, puis s'arrête. — Je vais attendre que la tempête passe ! Il se met sur le côté et attend, le cœur serré d'angoisse. Il a éteint ses phares pour ne pas se faire remarquer. On ne sait jamais qui peut passer par les temps qui courent. Il n'y a plus que le bruit de la pluie qui bat la campagne. Brusquement, un bruit de moteur se fait entendre. «qu'est-ce que c'est ?», se demande-t-il, effrayé. Il se met à trembler, fermant les yeux, pour qu'on ne l'aperçoive pas. Le bruit se rapproche. C'est certainement un tout-terrain. Mais à qui appartient-il ? Aux forces de l'ordre ou à ceux qui sèment la terreur ? Comme il n'est sûr de rien, il préfère ne pas donner signe de vie. «Mon, Dieu, protégez-moi !» La voiture passe presque, en le frôlant. Les occupants ne se sont aperçus de rien et continuent leur chemin. Djaâfar ouvre les yeux. «Ils sont partis» murmure-t-il. Il reste encore un moment, le temps de retrouver son souffle. Puis, lentement, comme si il craignait qu'on ne l'entende, il démarre. «A Dieu va !» (à suivre...)