Résumé de la 2e partie n Par une nuit de tempête, Djaâfar, voyant à la télévision les images d'un terrible accident survenu en ville, n'écoute que l'appel du devoir et sort, malgré les mises en garde de ses parents, pour porter secours aux blessés. Il n'a pas roulé un kilomètre qu'il voit, dans le feu de ses phares… une femme, d'un certain âge, accompagnée d'une fille plus jeune. — Mais que font-elles là ! s'exclame-t-il Elles sont loin de toute agglomération et leur présence, en rase campagne et par le temps qu'il fait, ne s'explique pas ! Il a bien sûr l'intention de s'arrêter et de demander aux deux femmes si elles n'ont pas besoin de quelque chose. Mais il se rappelle aussitôt tout ce qu'on lui a raconté sur les sujets qui se postent ainsi, sur le bord des routes, pour tromper les gens. Les hors-la-loi sont bien embusqués et il suffit que le conducteur s'arrête pour l'agresser, voire le tuer ! «Que font-elles là ? se demande Djaâfar, c'est bizarre… elles sont certainement en train de préparer un mauvais coup !» Il arrive à leur niveau et les dépasse. Il se retourne aussitôt. Les deux femmes le suivent du regard. — Eh, se dit Djaâfar, elles ont l'air angoissé ! Il se demande alors si, au lieu de complices de bandits, il n'a pas affaire à deux malheureuses, des femmes peut-être obligées de quitter leur foyer, des femmes qui ont peut-être besoin de secours… «Que faire ?» se demande le jeune homme. De toute façon les femmes, si elles ne sont pas elles-mêmes des bandits, sont perdues : des hors-la-loi, de passage dans la région, pourraient les kidnapper, voire les tuer, à moins qu'elles ne meurent de froid… Mais s'il s'agit de terroristes ? Djaâfar frémit à ce qui pourrait lui arriver ! Peut-être qu'on le kidnapperait lui-même, peut-être qu'on s'en prendrait à son véhicule ou qu'on le tuerait… Comme il s'est arrêté, les deux femmes lui font signe. — Revenez ! Revenez ! Mais Djaâfar n'a pas pris de décision. Il ferme les yeux. — Mon, Dieu, dites-moi ce qu'il faut faire ! Il a aussitôt l'image de sa mère et de sa petite sœur. Si elles se trouvaient ainsi, en pleine campagne, la nuit, avec un orage terrible, quelle serait la réaction de l'automobiliste qui les croiserait ? Va-t-il penser au danger qu'elles lui font courir ou alors, ne songerait-il qu'à leur détresse humaine ? — Mon Dieu, je me confie à toi ! Il fait aussitôt marche arrière. Il arrive au niveau des deux femmes. —Où allez-vous ? demande-t-il — Au centre-ville, dit la plus vieille Dernière hésitation, puis Djaâfar crie. — Montez à l'arrière ! (à suivre...)