Résumé de la 3e partie n Alors qu'il roule, de nuit et en pleine tempête, en rase campagne, Djaâfar est arrêté par deux autostoppeuses. Il hésite longtemps avant de les prendre. Il démarre. De temps à autre, il regarde derrière les fourrés pour voir s'il n'est pas suivi. Puis, rassuré, il engage la conversation. — Alors, vous étiez comme ça, dans la campagne, en pleine nuit… La plus âgée des deux femmes, parle. — Mon fils, nous avons vu passer plusieurs voitures mais aucune ne s'est arrêtée… Tu es le premier automobiliste à t'être arrêté ! Djaâfar prend la défense des automobilistes. — Il faut avouer que par les temps qui courent, on se méfie de tout ! — Mais une vieille femme et une jeune fille, que peuvent-elles faire de mal ? — On a vu des femmes enrôlées de force par les bandits… La vieille soupire, puis dit. — Et toi ? Qu'est-ce qui t'a poussé à nous prendre ? — Je ne pouvais pas vous laisser ainsi… Des bandits peuvent vous kidnapper, et puis il y a le froid… — Et tu as pris des risques en sachant que tu pouvais les courir ? — Oui, dit Djaâfar… et que Dieu nous protège ! — Oui, mon petit, dit la vieille femme, il te protégera ! Djaâfar est curieux de savoir ce que les deux femmes font dehors par ce temps exécrable et surtout dangereux. — Vous devez avoir affaire en ville, dit-il. — Oui, dit la vieille — Je suis médecin, dit-il, si vous avez besoin de quelque chose… — Notre médecin est Dieu, dit la vieille dame — Nous le croyons tous, dit Djaâfar Et ce fut au tour de la vieille femme de questionner. — Dis-moi, tu as tes parents ? — Oui, dit-il surpris par la question — Alors, honore-les comme il se doit ! — Je fais de mon mieux ! — Tes frères, tes sœurs, ta parenté, tes voisins…assiste-les — Oui, dit Djaâfar pour ce qui semble être une leçon de morale. La dame se tait un moment et reprend. — Et surtout, n'oublie pas que lorsque tu peux faire du bien à une créature humaine, il ne faut pas hésiter… Sais-tu que certaines bonnes actions peuvent te sauver la vie ? — Oui, dit Djaâfar, ému. — Tu nous as prises sur la route, c'est parce que ta conscience ne pouvait nous abandonner, tu as accompli une magnifique action ! — Ce n'était que mon devoir, dit Djaâfar — Pour cela, tu seras récompensé ! (à suivre...)