Résumé de la 48e partie n Ouardia et Malika décident de demander à Mustapha de venir, avec son père, faire acte de contrition. C'est aujourd'hui que Mustapha et son père doivent venir présenter leurs excuses à Slimane. Il n'est au courant de rien et, depuis la fameuse conversation avec Malika, le sujet n'a plus été abordé. Ouardia et Malika ne cessent d'aller au balcon, guettant la venue des hommes. — Mustapha m'a dit qu'il serait là vers quatorze heures ! dit Malika, et il est presque quinze heures et ni lui ni son père ne sont encore là ! — C'est sans doute la circulation ! — non, dit Malika, le vieux a sans doute refusé ! — tu m'avais dit qu'il était prêt à demander pardon ! — il doit, lui aussi, avoir sa dignité ! Imagine-toi que papa le renvoie… — il ne le fera pas… il peut refuser les excuses, mais il restera dans les limites de la correction, je le connais, bien, ton père ! Slimane veut sortir pour aller faire des courses. Ouardia l'arrête. — où vas-tu ? — je dois acheter le journal ! — il y a un voisin qui veut te voir… — un voisin ? pour quoi faire ? — il veut te voir… — je vais attendre quelques minutes, puis je sors. Les deux femmes retournent au balcon. — je crois que ce sont eux, dit Malika. Ce sont eux, en effet, et Mustapha est accompagné de son père. — il est venu ! s'exclame Malika. — cela facilitera les choses, dit Ouardia. Mais la brave femme doit en informer Slimane. — slimane, lui dit-elle, Mustapha et son père arrivent ! Slimane se redresse. — Quoi ? Mais que viennent-ils faire ici ? tu sais bien qu'il sont indésirables ! — ils sont venus demander pardon ! — je ne veux pas de leur pardon ! — reçois-les au moins ! — dis-leur que je suis absent ! — quand tu auras écouté leurs arguments, dis-leur ce que tu penses d'eux ! Malika entre. — papa, dit-elle, tu es un bon musulman, alors montre-toi généreux ! Slimane hésite. — bon, dit-il, je les reçois, je les écoute, mais cela ne veut pas dire que je vais gober tout ce qu'ils me diront… — fais ce que te dira ta conscience, dit Ouardia. (à suivre...)