Etrange n La nouvelle recrue de la JS Kabylie, le Malien Idrissa Coulibaly, issu du Centre Salif-Keita de Bamako et arrivé avant-hier à Tizi Ouzou, a vécu un cauchemar pour sa première nuit dans notre pays. En effet, après sa séance d'entraînement inaugural avec ses nouveaux coéquipiers au stade du 1er-Novembre, Coulibaly rejoint l'hôtel Amraoua où une chambre lui a été réservée en attendant que le club qui vient de le recruter, lui offre un appartement quelque part en ville. Mais voilà qu'hier, des policiers débarquent à l'hôtel pour embarquer le pauvre joueur au commissariat après avoir fouillé soigneusement sa chambre et ses affaires. Malgré l'intervention des employés du Amraoua et des explications du joueur, les policiers ne voulaient rien savoir et semblaient avoir reçu des instructions strictes pour embarquer Idrissa Coulibaly. Bien évidemment, il a fallu l'intervention du président de la JSK, Moh-Chérif Hannachi, pour «libérer» le pauvre joueur qui s'attendait à tout sauf à vivre un tel cauchemar et passer quatre heures au commissariat de police. Le boss kabyle n'a pas caché sa colère, en dépit des explications données par les policiers qui n'ont, apparemment, fait qu'appliquer une nouvelle instruction émanant du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales concernant la venue d'étrangers sur le sol national qui doivent systématiquement être déclarés et identifiés auprès des forces de sûreté (police ou gendarmerie). Toutefois, il faut reconnaître que nos policiers ont manqué de tact dans cette affaire, car ce joueur n'était pas n'importe qui puisqu'il était identifié et passait la nuit dans un prestigieux hôtel, sans compter que les employés de cet établissement avaient bien informé les agents venus chercher Coulibaly qu'il était la nouvelle recrue de la JSK. Cette mésaventure a été fermement dénoncée par le comité des supporters et par la direction du club kabyle, d'autant qu'il s'agit d'un hôte de l'Algérie, qui, demain, pourrait lui offrir des titres, et non pas d'un vulgaire harraga, avec tous nos respects pour ces derniers.