Intempéries n L'Algérie aura connu, durant cette année, des catastrophes et des bouleversements climatiques qui ont, une fois de plus, prouvé les retombées sur le climat, des effets de gaz à effet de serre. De la chaleur exceptionnelle aux intempéries et précipitations incessantes, l'Algérie en a vu de toutes les couleurs d'une Dame nature capricieuse qui prenait souvent à contre-pied les prévisions des bulletins météo. Résultat d'une canicule exceptionnelle, les incendies ont ravagé et dévasté, durant le mois d'août, des milliers d'hectares, voire des forêts entières, menaçant même les villes et les villages aux alentours de la capitale même. L'exemple le plus marquant a trait aux feux de septembre dernier. Il aura fallu deux jours aux éléments de la protection civile pour venir à bout des flammes ravageuses ayant englouti les forêts entourant la capitale. Des villages entiers, dans plusieurs wilayas du pays, ont été évacués pour la sécurité des habitants. Les wilayas du Centre ont été les plus touchées par les feux. A titre d'exemple, la wilaya de Blida n'avait pas connu de tels incendies ravageurs depuis 1983, selon la conservation des forêts de la wilaya. Les feux dans cette région ont provoqué, cette année, une véritable catastrophe écologique. Près de 3 900 hectares de forêts ont été la proie des flammes, plusieurs communes ont été touchées. A Tizi Ouzou ce sont 10 310 oliviers et 1 486 ha de couvert végétal, dont 904 de forêts, 351 de maquis et 231 de broussailles qui sont partis en fumée. Un véritable désastre écologique avec les milliers d'arbres forestiers et fruitiers, les immenses superficies de maquis et de broussailles dont il ne reste que des cendres volant au gré du vent. Après l'épisode des feux, ce fut celui des oueds en crue. Alger a reçu des quantités d'eaux considérables qui ont quasiment paralysé la vie. Les dernières fortes précipitations remontent au mois de novembre. Pendant une semaine, la capitale a vécu un cauchemar en plein jour, mettant en état d'alerte les services de la protection civile et même les autorités locales. Touchés à tour de rôle ces derniers mois, les quatre coins du pays ont été le théâtre de sinistres déplorables : Médéa, Bouira, Blida, M'sila, Tiaret, Tizi Ouzou, Naâma, Béjaïa. des routes nationales et des chemins de wilaya ont été coupées à la circulation à cause des pluies et des glissements de terrain. Ces intempéries ont même causé des pertes humaines dans diverses régions. Des événements qui ont, une fois de plus, confirmé la tendance du climat qui en s'adoucissant de plus en plus, provoque des changements sans précédents.