Envolée n Après l'épisode de la pomme de terre qui a défrayé la chronique, d'autres produits de première nécessité sont venus allonger la liste. La semoule, le lait, le pain et tant d'autres produits sont, à leur tour, inabordables et ce, au grand dam des ménages. Une crise qui est, selon des observateurs, due à des données nationales et internationales et même boursières bien déterminées (la cherté des intrants, la hausse des produits énergétiques...). Cette flambée n'a pas manqué de provoquer, à plusieurs niveaux, des mécontentements et des protestations. La classe moyenne, notamment les couches démunies, a souvent affiché son ras-le-bol. Ne pouvant pas supporter ces charges supplémentaires sur leurs budgets, les citoyens se sont débrouillés, tant bien que mal, pour y faire face, ce qui n'a sûrement pas été sans le sacrifice de certains plats et le changement de certaines habitudes. Face à cette situation explosive, le gouvernement n'avait d'autre choix que de prendre certaines mesures dont le maintien des subventions de certains produits de première nécessité, ou la suppression temporaire de la taxe pour l'importation d'autres (exemple la pomme de terre). Les matières premières – le pétrole notamment – ont aussi fait fi des moyennes des prix et dépassé toutes les prévisions allant jusqu'à provoquer des crises dans certains pays, «gros consommateurs» d'énergie. Le pétrole a frôlé l'impensable cap des 100 dollars. Une situation considérée comme une bénédiction pour les pays exportateurs puisque les recettes de ces derniers affichent des indicateurs au vert et une bonne santé financière. A l'origine de la flambée record enregistrée par l'or noir, des crises politiques et la menace de conflits ayant pesé sur la planète. L'année a, en effet, été très mouvementée : la crise du nucléaire iranien, l'enlisement US dans le bourbier irakien, la crise du bouclier antimissiles américain, les nationalisations latino-américaines, le réveil du géant chinois, l'augmentation de la production mondiale et tant d'autres événements, ont provoqué un emballement jamais vu sur les grandes places boursières mondiales du pétrole. D'autres matières premières n'ont pas été épargnées par la «vague des flambées en 2007», mais, restent cependant, selon les observateurs de la scène, minimes par rapport à la consommation et à la demande mondiale du pétrole. Face à quoi, des pays ont misé beaucoup sur les énergies renouvelables, un sujet qui revient fréquemment, ces derniers mois, au-devant de la scène.