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Une histoire de sapins
Publié dans Info Soir le 02 - 01 - 2008

Commerce n Pour la célébration de la naissance du Christ (25 décembre), plusieurs vendeurs ont fait des affaires en proposant des sapins artificiels, éléments indispensables à la cérémonie.
Travaillant d'habitude avec des hôtels, des boîtes de nuit et des entreprises étrangères installées en Algérie, certains de ces commerçants pensent qu'il est temps d'arrêter leur business car «illicite».
«La prochaine année j'arrête.» Mohamed, 26 ans, est un vendeur au marché Dubaï de Bab Ezzouar. Il propose à ses clients des plantes artificielles pour la décoration intérieure des foyers. Entre autres plantes : le sapin de Noël. L'arbre sacralisé chez les chrétiens est exposé à l'entrée du magasin, avec des jeux de lumières, le tout pour 700 DA. Plusieurs cartons, entassés à l'entrée, contiennent des sapins artificiels. Ils n'attendent que des clients preneurs.
«La prochaine année j'arrête», avoue, cependant, le jeune vendeur. La raison ? «C'est illicite, haram», répond Mohamed. Sa conscience est troublée. Il témoigne : «Des femmes qui viennent chercher des moules à bûche vous lancent des commentaires religieux à propos du sapin.» Cette anecdote est la dernière en date. Mohamed dit recevoir régulièrement des leçons de bonne conduite en matière commerciale selon les préceptes religieux.
Difficile de résister devant une telle pression. C'est ainsi que le vendeur a définitivement réglé ses comptes avec sa conscience à l'occasion du prêche de vendredi. «L'imam a dit que c'est haram», rapporte-t-il. C'est donc entendu : il faut arrêter la vente des sapins de Noël. Mohamed pense plutôt à épuiser son stock et ne plus recommencer.
Le stock, il l'a constitué depuis 2005. Cette année-là, la vente était bonne, mais l'affaire fut un échec une année plus tard. «En 2006, la fin de l'année et la fête de l'Aïd ont presque coïncidé. C'est mauvais pour les affaires», affirme-t-il. Le jeune vendeur dit avoir travaillé avec des ambassades étrangères en Algérie, des hôtels, des boîtes de nuit et avec des vendeurs de jouets semi-grossistes.
Mohamed n'est pas le seul vendeur de sapins de Noël à Dubaï. En tout ils sont environs une dizaine. Le plus important magasin est tenu par Raouf et son frère.
Ouvert dans le coin le plus reculé du marché, la boutique renferme toutes sortes de jouets dont les plus en vue sont des Pères Noël de différentes tailles, mais toujours de production chinoise.
Le magasin est alimenté directement à partir du port d'Alger et les deux frères sont des fournisseurs traditionnels en sapins aux ambassades, entreprises étrangères et hôtels.
«Les Algériens, quoique rares, achètent le sapin pour la décoration et le Père Noël pour le suspendre à l'intérieur de leur véhicule, en faire un porte-clefs ou un jouet ordinaire pour leurs enfants», résume Raouf. Son négoce marche plutôt bien : les stocks de sapins, de 1,20 m et de 1,50 m, ont été épuisés. Cela n'a pas empêché les deux frères de se fixer une limite : arrêter la commercialisation du produit dès l'épuisement des réserves.
La raison est toujours l'argument religieux qu'on leur oppose à la moindre occasion. «La dernière fois, c'est une demoiselle qui nous a fait un scandale en découvrant un Père Noël dans notre magasin. Elle nous a jeté à la face tout ce qu'elle connaît en religion. Elle a fait du tapage, à l'extérieur, au point de rassembler une foule autour d'elle. Pourtant, à voir sa tenue vestimentaire – pas de voile, un pantalon moulant – on n'aurait pas dit une femme se préoccupant de religion», témoigne-t-il. Comme Mohamed, Raouf se résigne devant cet acharnement. C'est entendu, dans un quartier très fréquenté, n'est pas commerçant qui veut.
A Sidi Yahia (Hydra), on nous dit que nous sommes arrivés en retard. «Il aurait fallu venir quinze jours plus tôt. J'ai épuisé tout mon stock en sapins de Noël», dit Smaïl qui tient un magasin de plantes de décoration. Sur les hauteurs d'Alger, on respecte la tradition : Noël, c'est le 25 décembre.


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