Objectif n A partir de l'année prochaine, selon Kamel Djemouaï, les pays développés devront réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 8% par rapport à l'année de référence 1990. Cette réduction devrait s'étaler sur 5 ans (2008-2012, Kyoto 1) où les pays développés, parties au protocole, devront prouver qu'ils ont fait ces réductions parce qu'ils sont historiquement responsables des émissions de gaz à effet de serre. «Si on suivait les intentions des pays développés, ce sont tous les pays, y compris ceux en développement, qui devraient réduire les émissions de GES. Mais comme cela est pour le moment difficile, ils suggèrent dans une première étape, que certains pays émergents (Inde, Chine, Mexique, Brésil et Afrique du Sud) commencent à avoir des niveaux d'émission assez importants durant cette dernière décennie (selon leurs études prévisionnelles) et doivent faire des efforts de réduction de GES ou, à la limite, de stabilisation. Ils ont, ainsi, inscrit «le dialogue à long terme» où ils veulent montrer que le protocole de Kyoto, tel qu'il est à présent, ne peut pas traiter l'ensemble des émissions du globe et c'est tout à fait juste et normal», a commenté M. Djemouaï. Si on excepte les Etats-Unis qui n'ont pas ratifié le protocole de Kyoto et qui ont un niveau d'émission de gaz à effet de serre aux alentours de 22 à 24%, et on enlève les pays émergents avec environ 20 à 25%, on tomberait facilement sur le chiffre prévu par le protocole de Kyoto dans l'état actuel «et ceci a été avancé comme argument par les pays développés pour enclencher «le dialogue à long terme», «mais en pointant du doigt aussi les pays producteurs de pétrole, c'est à cause de cela, au moins, que l'Algérie devrait prendre la place qui lui revient dans ce processus ».