Détresse n Les habitants lancent un dernier appel aux autorités pour leur trouver une solution d'autant plus que nous sommes encore en hiver et au milieu de l'année scolaire. uarante-cinq familles occupant des habitations anarchiques au niveau de la commune d'El-Achour, au lieu dit les Deux-Bassins, vivent, depuis quelques jours, dans l'angoisse de lendemains incertains. Et pour cause, les autorités viennent de leur notifier la décision de procéder à la démolition de leurs habitations à la suite d'une décision de justice. Après avoir épuisé toutes les voies de recours, saisi les plus hautes autorités du pays, frappé à toutes les portes, ils espèrent que les autorités locales leur trouvent une issue d'ici à la fin de l'ultimatum. Ils ne remettent pas en cause, cependant, le bien-fondé de cette dernière puisque l'assiette de terrain sur laquelle sont implantés leurs bidonvilles depuis maintenant plusieurs années, appartient de droit à un particulier. Selon deux représentants des habitants qui se sont présentés à notre rédaction, le terrain en question, d'une superficie de 25 000 mètres carrés, appartenait à la filiale de Sonatrach, SIM (Sonatrach immobilier). Dans le cadre de la liquidation de cette dernière, le liquidateur a cédé la parcelle à un particulier en vertu d'un acte notarié daté du 22 mai 2004. La société avait, auparavant, pris précaution de saisir la justice à l'effet de déloger les occupants. Une décision dans ce sens a été rendue le 29 mars 2005 par la Cour de Blida. Toujours selon les habitants, le procureur de la République n'a pas donné une suite favorable et a refusé la réquisition de la force publique pour la démolition des habitations, se fondant sur le fait que la propriété avait changé de mains au moment où toutes les décisions ont été rendues en faveur de Sonatrach Immo. Les représentants affirment n'avoir rien compris lorsqu'un huissier s'est présenté pour leur fixer la date du 26 janvier comme dernier délai pour quitter les lieux avant de passer à la démolition. Ils estiment que la réquisition de la force publique n'est pas légale dans ce cas puisqu'elle vient exécuter une décision de justice rendue non pas en faveur du propriétaire, mais de la société SIM. Ils lancent un dernier appel aux autorités pour leur trouver une solution d'autant plus que nous sommes encore en hiver et au milieu de l'année scolaire.