Environnement n La Direction générale des forêts (DGF) rassure : le parc d'El-Kala, haut lieu de biodiversité classé patrimoine mondial, ne cédera pas une petite parcelle au tracé de l'autoroute Est-Ouest. «La DGF a, dès le départ, exigé que le parc d'El-Kala soit épargné par le tracé de l'autoroute Est-Ouest. Une étude d'impact sur l'environnement a été faite et est actuellement épluchée à un haut niveau, mais quelle que soit la décision prise, il faut savoir que les zones humides seront entièrement épargnées», a rassuré Mohamed Sghir Noual, directeur de la protection de la faune et de le flore à la DGF, intervenu ce matin sur les ondes de la Chaîne III. «Des moyens gigantesques sont mis en place par les pouvoirs publics à l'effet de protéger les zones humides qui, au regard de leur importance en terme de recyclage de la biodiversité, sont perçues comme une priorité absolue et il n'y a aucune raison pour qu'elles fassent l'objet de n'importe quelle forme d'atteinte» a-t-il renchéri. Dans son argumentaire, M. Noual dira que «l'Algérie est un pays riche en zones humides et peut se targuer d'en avoir 1 454 recensées dont 762 naturelles. 42 sites ont été classés d'importance internationale et couvrent une superficie de 3 millions d'hectares». 18 autres sites sont en revanche, affirme-t-il, à l'étude et leur superficie sera déterminée, une fois le travail confié à un bureau d'études canadien achevé. Mieux encore, affirmera-t-il par la suite, «des procédures sont en cours pour leur classement en réserves naturelles». Pour la réalisation de plans de gestion, M. Noual annonce que «l'Algérie a consacré dans le cadre des projets de proximité et de développement rural des financements entre 30 et 40 millions de dinars pour chaque site, en plus des financements attribués par le PNUD et le WWF, conformément aux conventions internationales signées avec ces deux institutions. Ces types de financement vont conforter la préservation des sites avec notamment «les opérations de reboisement, la fixation des dunes, la création des postes d'observation pour les visiteurs et des actions au profit des agriculteurs limitrophes pour diminuer la pression notamment en ce qui concerne les forages et les puits», a-t-il ensuite énuméré. Le reclassement est, selon ce responsable de la DGF, une forme de «reconnaissance internationale sachant qu'il s'agit de sites qui sont les plus riches et les plus productifs en terme de biodiversité avec la conjugaison de trois facteurs essentiels : l'eau, la faune et la flore». Et en plus d'un éventail de textes allant dans le sens de de la protection de l'environnement dont le dernier n'est autre que le décret présidentiel portant ratification de la convention internationale appelée «Ramsa», il y a lieu, concède M. Noual, de mettre en exergue, la création d'un comité multisectoriel qui regroupe notamment le secteur de l'environnement, ceux de la pêche, de l'hydraulique, de l'agriculture et de la forêt à l'effet de «trouver les solutions idoines» similaires à celle de la création de stations d'épuration effectuée à Reghaïa, Ménea et Zeralda et éviter ainsi la pollution et toute autre forme de rejets nuisibles à la préservation de la biodiversité.